« Non, mais vraiment, c’est trop marrant ! Il fait genre
celui qui n’attend plus rien, le vieux sage rangé des voitures. Mais putain, il
n’a que soixante-dix ans ! Il n’a pas les yeux en face des trous, ce
gars-là ! Muriel pense que s’il était moins con, il les ouvrirait en grand,
et il verrait qu’elle n’est pas encore finie, sa vie. Il verrait... » Extrait du livre
La solitude...
À l’heure où les enfants quittent le foyer familial, quel que soit leur âge, nombreux nous sommes à avoir du mal à négocier le virage qui mène au silence et à la solitude, passant d’un « tout » vivant, voire turbulent à un « rien » dans un quotidien subitement (trop) calme !
À l’heure où les enfants quittent le foyer familial, quel que soit leur âge, nombreux nous sommes à avoir du mal à négocier le virage qui mène au silence et à la solitude, passant d’un « tout » vivant, voire turbulent à un « rien » dans un quotidien subitement (trop) calme !
La solitude s’installe
sans avoir besoin d’invitation. D’abord doucement, on l’apprécie, car sur le
moment ce changement fait beaucoup de bien. Puis, les jours passants, nous nous
apercevons que, finalement, cette solitude est trop pesante. Elle envahit tout
l’espace, imprègne chaque instant jusqu’à devenir parfois insupportable.
C’est exactement ce que
va ressentir Ferdinand, veuf, lorsque son fils quitte le domicile avec femme et
enfants : « Il est monté à
l’étage. À la vue des jouets qui traînaient par terre et du lit défait […] il a
eu un petit pincement au cœur… » se retrouvant « le cerveau en ébullition et les émotions emmêlées… »
Tout commence par
Marceline, sa voisine, dont le toit de la maison s’écroule. Puis, ce sera au
tour de Guy qui se retrouve veuf à son tour. Ferdinand ne supporte pas de voir
son ami d’enfance s’effondrer et se laisser aller. Il connaît cela, Ferdinand. Difficile
de reprendre pied lorsqu’on perd la personne avec qui l'on a partagé tant d’années.
Ils sont désormais
trois comparses sous le toit de Ferdinand à braver le quotidien en le
remplissant de petites choses qui font tant de bien à chacun sans faire le
moindre mal à personne. De petits moments qui apaisent leurs cœurs ravagés,
chacun par ses propres douleurs.
Tant qu'il y a de la place...
Mais voilà, la maison est grande, il y a encore beaucoup de place ! Elle peut bien abriter quelques âmes supplémentaires. Alors, lorsque les sœurs Lumière, Hortense et Simone, se retrouvent dans une situation complexe, et en tout cas compliquée pour elles au vu de leur grand âge, Ferdinand n’hésite pas une seconde ! La solution… il l’a, spontanément !
Tant qu'il y a de la place...
Mais voilà, la maison est grande, il y a encore beaucoup de place ! Elle peut bien abriter quelques âmes supplémentaires. Alors, lorsque les sœurs Lumière, Hortense et Simone, se retrouvent dans une situation complexe, et en tout cas compliquée pour elles au vu de leur grand âge, Ferdinand n’hésite pas une seconde ! La solution… il l’a, spontanément !
Et de cinq ! Puis,
comme la vie s’évertue à nous tarauder, d’autres âmes viendront combler le
reste de la maison. Comme Kim et la jeune Muriel, des étudiants, et puis, Paulette…
La cohabitation de tout
ce petit monde se fait presque naturellement. Une certaine tendresse s’installe
avec eux et uni tous ces personnages dans un quotidien au demeurant agréable et
bien réglé, bien que quelques tensions empoisonnent Ferdinand dans ses
relations avec son fils, Roland.
Il leur faudra du temps
à ces deux-là pour parvenir à se comprendre et surmonter les imperfections de l’un
comme de l’autre. Ferdinand finira par réaliser « qu’il n’y avait pas à tortiller. C’était tout simplement triste
d’avoir perdu autant de temps. Pour lui, Ferdinand, de se rendre compte seulement
maintenant que son fiston n’était pas juste un p’tit con. Et pour Roland, que
son père n’était pas qu’un vieux naze. »
Et puis, Paulette… c’est une bien belle histoire pleine de fraîcheur, de
tendresse, d’amour de l’autre. Et comme l’indique Claire Ageneau (sur la
quatrième de couverture), c’est « Un
récit hors du temps, tout à fait rafraîchissant. »
Pour ma part, la fin m’a
quelque peu laissée sur ma faim. Néanmoins, j’ai tout de même passé un très
beau moment, presque trop court, avec tout ce petit monde très attachant !
Informations
sur le livre :
Titre : Et puis Paulette
Auteur : Barbara Constantine
Editeur :
Calmann-Lévy
ISBN : 9782702142783
Prix : 15,50€
Le livre de poche
ISBN : 9782253168638
Prix : 6,60€
Auteur : Barbara Constantine
Editeur :
Calmann-Lévy
ISBN : 9782702142783
Prix : 15,50€
Le livre de poche
ISBN : 9782253168638
Prix : 6,60€
Que du bonheur ce livre petit livre.
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