"Il fait noir et je suis assise dans un coin. Je m’allonge
sur le sol, mon visage dans la terre. Je sens cette odeur… La Terre-mère… C’est
le seul aspect maternel que je connaitrais d’ailleurs, car jamais je ne pourrai
voir celle qui m’a mise au monde. Je tends mes bras, mon corps forme une croix.
Je suis une tombe, quelle sera l’épitaphe ? […] Mes doigts agrippent
quelque chose. C’est une fleur. Je n’ai pas le moindre doute sur sa catégorie,
c’est une plante dangereuse, une Arthénice." Extrait du livre
Emya… Un joli nom…
Et si le monde était différent de ce que nous
connaissons ? Et si les enfants grandissaient à l’écart de leurs parents
sans même jamais les connaître ? Ainsi commence cet ouvrage qui, dès la première
ligne, provoque l’envie d’en savoir plus, nous envahissant sans discrétion.
Dès cette première ligne : "D’après
ce que je sais, auparavant tout n’était pas comme ça…", nous
comprenons que le monde a changé. Il ne ressemble en rien à celui que nous
connaissons.
"Et
dire qu’avant il y avait six milliards d’humains sur terre, c’est difficile de
se le représenter quand on se rend compte que maintenant il n’en reste plus que
cinq cent…". Le doute n’est plus permit !
Aurore a grandit auprès des autres enfants, mais à
l’écart et loin de ses parents qu’elle ne connaît pas : "Les
enfants sont gardés à part, nous ne sommes qu’une centaine… Les garçons et les
filles sont bien sûr séparés, pour éviter ce qu’on appelle la Déviation."
Ce genre de "Déviation" n’a lieu qu’une
fois tous les cinq ans pour accomplir le "Devoir", tel qu’il est
nommé dans cette civilisation, entendons par là la procréation afin d’éviter
l’extinction de la race et uniquement dans ce but là !
Aurore a dix-sept ans, l’âge où elle doit quitter
le milieu des enfants pour rejoindre celui des adultes de l’autre côté de la
ville. Elle ne connaît pas cet endroit. Que va-t-elle y découvrir ? Est-ce
vraiment "tellement plus joli" tel que le prétend sa
gouvernante ?
Pour une vie où tout est interdit…
La jeune fille sent l’angoisse monter en elle
d’autant qu’en quittant le milieu des enfants, elle va être mariée comme l’est
la coutume. Mais, mariée à une autre femme qu’elle ne connaît pas non plus. Là
aussi, les deux sexes ne se mélangent pas. Les femmes vivent et sont unies à
une autre femme, et les hommes avec les hommes. C’est également dans le but
d’éviter la Déviation.
L’heure à sonné pour Aurore. L’heure de la fin de
son enfance. L’heure du commencement d’une nouvelle vie. L’heure de quitter
Alice, sa gardienne et le milieu des enfants pour un avenir dont elle n’a
aucune idée à commencer par la cérémonie de l’union à laquelle elle ne peut pas
échapper avec une personne qu’elle n’a jamais vu et dont elle ne sait rien.
Cette nouvelle vie sera loin de ce qu’elle aurait
souhaité, cependant elle sera bien obligé de s’adapter puisqu’à Emya tout est
déjà établi sans qu’il soit pris en compte les désirs de chacun.
De cette vie à Emya, Aurore sera malmenée. Elle
fera des découvertes pas toujours agréables, découvrira l’amour même s’il est
interdit et en subira toutes les conséquences. De sa fuite, elle perdra son
amour, mais apprendra l’histoire de sa mère, une histoire étroitement liée à ses
propres mésaventures.
Un agréable roman qui se lit très vite tant par
l’écriture fluide que par l’histoire elle-même ou encore parce que c’est un
roman fantasy-jeunesse.
Une petite phrase parmi d’autres a retenu mon
attention : "Si la vie pouvait être un livre, on pourrait tourner
les pages pour corriger nos erreurs…"
Quatrième de
couverture :
Aurore,
Eléanna et Swan ont leurs destins étroitement liés... Comment vont-elles
survivre dans une société où tout choix leur est interdit ? C’est un combat de
tous les instants et la moindre défaillance peut coûter cher... Quand amour et
Devoir se mêlent, rien ne va plus à Emya !
Marie BARRILLON
Informations
sur le livre :
Titre
: Emya
Auteur
: Louise TRISTANI
Editions
: Elzévir
ISBN
: 9782811406493
Format broché d'occasion : 35,17 €
Format Kindle : 15,82 €
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