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mardi 1 mars 2011

La publicité...


LA PUBLICITE : UN POISON CERTAIN
Nous sommes dans une société de consommation, voire de surconsommation. Là, ce n’est pas un scoop ! Mais de cette société de (sur)consommation, nous nous dirigeons vers une société d’hyperconsommation ! Du moins, on nous y pousse. Et là, ça devient dangereux. La publicité nous inonde à longueur de journée, où que se pose notre regard. Les limites sont continuellement repoussées alors que nous parlons de crise pour certains, pendant que d’autres la subissent de plein fouet. Et lorsqu’on voit les millions engagés dans la publicité à tout va, ça fait bien mal au cœur.
Lors des émissions télévisées, quelles qu’elles soient, nous y avons droit à présent toutes les vingt minutes environ et ce n’est pas une ou deux publicités qu’on nous impose. Je me suis amusée à compter à plusieurs reprises. Ca peut aller jusqu’à une quinzaine de publicités à la suite, voire plus (record constaté 19, lors de l’émission master chef, un soir de grande écoute). Sans parler de l’approche de fêtes de Noël, pour ne citer que celle-ci, qui est, elle aussi, de plus en plus commerciale.
Sur certains magazines, une grande majorité reconnaissons-le, on en trouve quasi une page sur deux. Ce qui fait que la moitié de nos magazines préférés est réservée à des réclames en tous genres. Si encore cela faisait baisser le prix de plus en plus élevés de ces dits magazines encore... Mais, non, pas du tout ! Après cela, on nous targue de ne pas être écolo, de faire du gâchis, de ne pas être responsable, etc., mais tout ce papier qu’on nous impose pour pas grand-chose, c’est écolo, ça ? Ce n’est pas du gâchis, ça ? Sans parler de nos boîtes aux lettres débordantes. Faudrait peut-être arrêter de tenter de nous faire prendre des vessies pour des lanternes, non ? Reconnaissons que les couleuvres qu’on cherche à nous faire avaler ont du mal à passer dans notre gosier !
Nous faisons peut-être partie du peuple, mais ce n’est pas pour autant que nous sommes de sombres idiots en vacances sur une planète qui fatigue. Alors, la réclame, c’est ainsi qu’on la nommait d’antan, on en a vraiment ras la caboche ! Et ce mot "réclame" (Arthur conserve ce terme dans ses émissions), finalement n’était pas un vain mot : Achetez ceci ! Essayez cela ! Mon huile machin est meilleure que celle de truc ! Bah, voyons ! Vous y croyez, vous, à toutes ces sornettes ?
PUBLICITES, RECLAMES, DU PAREIL AU MEME...
De nos jours, nous la nommons publicité c’est moins racoleur dans l’expression, hein ! Cependant, le terme "réclame" est bien plus approprié, faisons un retour aux sources, celui du temps de notre enfance ! On nous assomme à coup de slogan bien pensé pour nous inciter toujours plus à une consommation excessive.
Nos rues sont jalonnées d’immenses panneaux publicitaires, le métro, les gares, n’en parlons pas. Les supermarchés se sont mis au diapason, y a pas de raison ! A la radio c’est le même scénario mais en auditif, sur le net les pop up nous surprennent, nos pages préférées sont inondées. Dernière trouvaille de ce "petit" monde publicitaire : les panneaux dans le métro. Ces fameux panneaux, limuneux tant qu’à faire, muni de capteurs, d’un système Bluetooth, voire de caméras, qui détaillent ce que vous regardez, combien de temps, si vous êtes un homme ou une femme, votre âge et j’en passe. Bref la publicité à hautes doses est un poison certain.
Comment demander aux enfants d’aujourd’hui de se modérer, d’apprendre à ne pas gaspiller, de se contenter de ce qu’ils ont, de comprendre qu’on n’a pas tous les moyens de dépenser à outrance, alors que tout est fait, en matière de réclame, pour en faire des envieux éternellement insatisfaits. Ils veulent tout et ne connaissent plus de limites. Tout doit aller vite car tout change à grande vitesse. Pour exemple, une console de jeux serait obsolète après six mois, m’enfin ! Réveillons-nous !
Qui incriminer dans tout cela ? Certainement pas nos chérubins, petits ou grands, qui évoluent dans une société de toujours plus, et encore plus. Il est loin d’être évident de leur faire comprendre tous ces abus surtout lorsque l’on sait qu’ils n’ont pas la même conscience ou la même notion des choses que nous autres, adultes. Ils fonctionnent au visuel et cela attise l’envie. Tous les fabricants, les publicitaires l’ont très bien compris. Le peuple est une manne à exploiter. Tant pis pour nous si nous devons ensuite mener un combat quasi quotidien avec nos enfants, et batailler ferme pour en faire des adultes responsables.
Marie BARRILLON
03/2011
(Pour 1001 livres magazine)

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