Entretien avec Laurent Boyet,
auteur du roman "Le rédempteur de la Têt"
1001 livres : Quelle motivation t'as poussé à écrire un roman policier, indépendamment du fait que ce soit ton métier ?
Laurent Boyet : En fait, j'étais persuadé que je n'écrirais jamais de romans policiers, justement parce que c'est mon métier. Je pensais que tout avait déjà été dit, écrit et filmé sur le sujet. Et puis, il y avait une espèce de pudeur à parler de quelque chose que je connais trop bien sans doute. Mais, on m'a demandé de réfléchir à quelque chose en vue de participer au Prix du Quai des Orfèvres. Ayant trouvé une idée qui sortait un peu de l'ordinaire, je me suis lancé dans l'écriture et j'ai trouvé un éditeur avant d'avoir eu le temps de participer au Prix.
1001 livres : Penses-tu écrire d'autres romans ? Si oui, est-ce que ce sera dans la continuité du premier, c'est-à-dire des policiers ?
Laurent Boyet : J'ai trouvé une véritable liberté dans l'écriture d'un roman policier, une sensation que je n'ai pas retrouvée dans l'écriture pour d'autres genres. En 2001, j'ai publié à compte d'auteur mon premier roman, "TOI", une belle histoire d'amour qui a reçu d'ailleurs la même année une mention spéciale au Prix Littéraire Européen. Mais, j'ai pris plus de plaisir à écrire "le rédempteur...". Cela me permet d'aller loin, très loin dans l'écriture, l'imaginaire, l'exutoire.
En début d'année prochaine, sortira chez le même éditeur "Le supplice d'Amélie", un roman policier encore plus noir que le premier. Ce ne serait pas une suite mais, on y retrouvera deux personnages croisés dans "Le Rédempteur de la Têt".
Mais, j'aime tellement écrire; c'est une telle nécessité pour moi, que je n'ai pas envie de me laisser enfermer dans un style, un genre littéraire.
1001 livres : Sur ta manière d'écrire, le fais-tu à l'instinct ou plutôt en adoptant, dès le début, une certaine organisation ou logique ?
Laurent Boyet : Je dirais que c'est une sorte ...d'instinct structuré ! C'est très étrange. Je commence par avoir une idée. Je ne jette rien par écrit. Je ne fais aucun plan. Non, je laisse l'histoire mûrir en moi, librement. Pour "Le Rédempteur de la Têt"", par exemple, j'ai d'abord eu l'idée du dénouement et j'ai construit mon histoire tout autour, par rapport à la fin. Pour le prochain, c'est tout l'inverse. J'ai eu l'idée du point de départ et je me suis laissé guider. J'ai même changé de meurtrier en cours d'écriture !
J'aime me lancer dans un projet d'écriture parce que je vis véritablement avec mon histoire. Elle est en moi, comme un secret, que personne ne pourrait percer. Elle grandit et je vis vraiment avec mes personnages. Au final, ce sont eux qui finissent par me dicter les mots...
Laurent Boyet : En fait, j'étais persuadé que je n'écrirais jamais de romans policiers, justement parce que c'est mon métier. Je pensais que tout avait déjà été dit, écrit et filmé sur le sujet. Et puis, il y avait une espèce de pudeur à parler de quelque chose que je connais trop bien sans doute. Mais, on m'a demandé de réfléchir à quelque chose en vue de participer au Prix du Quai des Orfèvres. Ayant trouvé une idée qui sortait un peu de l'ordinaire, je me suis lancé dans l'écriture et j'ai trouvé un éditeur avant d'avoir eu le temps de participer au Prix.
1001 livres : Penses-tu écrire d'autres romans ? Si oui, est-ce que ce sera dans la continuité du premier, c'est-à-dire des policiers ?
Laurent Boyet : J'ai trouvé une véritable liberté dans l'écriture d'un roman policier, une sensation que je n'ai pas retrouvée dans l'écriture pour d'autres genres. En 2001, j'ai publié à compte d'auteur mon premier roman, "TOI", une belle histoire d'amour qui a reçu d'ailleurs la même année une mention spéciale au Prix Littéraire Européen. Mais, j'ai pris plus de plaisir à écrire "le rédempteur...". Cela me permet d'aller loin, très loin dans l'écriture, l'imaginaire, l'exutoire.
En début d'année prochaine, sortira chez le même éditeur "Le supplice d'Amélie", un roman policier encore plus noir que le premier. Ce ne serait pas une suite mais, on y retrouvera deux personnages croisés dans "Le Rédempteur de la Têt".
Mais, j'aime tellement écrire; c'est une telle nécessité pour moi, que je n'ai pas envie de me laisser enfermer dans un style, un genre littéraire.
1001 livres : Sur ta manière d'écrire, le fais-tu à l'instinct ou plutôt en adoptant, dès le début, une certaine organisation ou logique ?
Laurent Boyet : Je dirais que c'est une sorte ...d'instinct structuré ! C'est très étrange. Je commence par avoir une idée. Je ne jette rien par écrit. Je ne fais aucun plan. Non, je laisse l'histoire mûrir en moi, librement. Pour "Le Rédempteur de la Têt"", par exemple, j'ai d'abord eu l'idée du dénouement et j'ai construit mon histoire tout autour, par rapport à la fin. Pour le prochain, c'est tout l'inverse. J'ai eu l'idée du point de départ et je me suis laissé guider. J'ai même changé de meurtrier en cours d'écriture !
J'aime me lancer dans un projet d'écriture parce que je vis véritablement avec mon histoire. Elle est en moi, comme un secret, que personne ne pourrait percer. Elle grandit et je vis vraiment avec mes personnages. Au final, ce sont eux qui finissent par me dicter les mots...
Propos recueillis par Marie BARRILLON
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