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mardi 16 décembre 2025

Journal de guerre, Gilles-William Goldnadel

Journal de guerre, Gilles-William Goldnadel

Note de l’éditeur : « Ce «  journal de guerre  » débute le 7 octobre, jour du pogrom perpétré par le Hamas. Il s’agit d’un journal intime sur les états d’âme d’un juif dans la peine et d’un journal de réflexions politiques et psychologiques d’un avocat engagé dans la sphère publique. Un écrit «  à chaud  », car la tragédie que nous vivons a des enjeux civilisationnels qui devraient tous nous inquiéter. »

Le monde et ses tourments

Le monde d’une relative tranquillité s’est éclipsé pour laisser place à celui dans lequel nous vivons, happé par des luttes, des attaques où des assauts et autres tueries déferlent. Des populations se débattent pour vivre ou survivre comme s’il fallait pour chacun ; citoyens individuellement ou peuple dans son entièreté, en passer par là pour faire valoir son droit à exister sur la planète.

J’ai entamé « Journal de guerre : C’est l’occident qu’on assassine » avec une forte appréhension au début, puis je me suis laissée emporter avec une extrême résilience par le style de l’auteur tout en sachant en surface ce à quoi j’allais être confrontée dans cet ouvrage. On ne lit pas ce livre par hasard, qu’on se le dise !

Au premier chef, la plume vive de l’auteur nous pique là où elle doit pénétrer avec une lucidité poignante, puis les mots se veulent bruts, implacables, intransigeants. Sans surprise, nous sommes pris dans une ambiance des plus écrasantes et chaotiques d’une zone où règnent conflits, désolations, destructions et autres ravages provoquant des afflictions en tout genre qui se trouvent être purement réelles. Il n’y a pas ici de place pour le fictif, l’imaginaire ou le virtuel !

Au détour de l’horreur des ravages, des scènes glaçantes décrites, de la violence, l’auteur nous propose ce récit, malgré toute la désolation qu’on ne peut ignorer, dans l’incursion de l’âme humaine et tout ce qu’elle peut porter d’horreur. Gilles-William Goldnadel nous prend ici par la main à la rencontre de personnes, parfois complexes, et nous met face à un éventail d’émotions humaines ; de la colère à la peur en passant par la cruauté et la compassion dans une dilution inimaginable, et pourtant bien réelle. Il décortique tout ce que peut décliner ou manifester de sombritude la nature humaine avec un regard juste, lucide et factuel.

On ne peut qu’embrasser le jugement que porte l’auteur, et sans complaisance il nous pousse, volontairement ou non, à réfléchir à nos propres contradictions, voire dénégations. De la même manière, ce récit nous amène à considérer ce que nous-mêmes serions en capacité d’appréhender et/ou de braver dans une situation de barbarie telle, si tant est qu’on soit en mesure de le savoir, là, de loin, nous ne pouvons que spéculer sans être dans la réalité des faits où nous ne pourrions que subodorer une éventuelle réaction qui au final ne serait probablement pas celle que nous aurions face au « fait accompli » ?

Espoir et résilience

Dans une grande abnégation, Gilles-William Goldnadel nous témoigne avec une pointe d’introspection un récit où la résilience et l’espoir y ont toute leur place, car il n’est pas question de céder au désespoir. En toute chose, y a-t-il une lueur d’espoir ? Comment passer du jour à la nuit ? De la joie à une profonde tristesse qui laisse indubitablement des traces qui ne s’effaceront jamais ? Comment se contenter de voir sans ressentir la moindre émotion ? Au fil des pages, on ressent chez l’auteur cette petite lueur qui perdure malgré toute la bassesse cruelle et barbare de certaines âmes humaines. 

Force et pertinence !

« Journal de guerre » au-delà du récit est le témoignage déchirant d’un homme blessé qui résume les complexités de la condition humaine mettant en exergue les peurs et les espoirs de tout un chacun. Il nous invite à nous questionner sur comment nous sommes en tant qu’être humain.

L’écriture y est fluide rendant la lecture agréable malgré la gravité du sujet. On y retient une grande sincérité de la part de l’auteur. Pour ceux qui l’écoutent régulièrement sur les ondes, on retrouve son ironie parfois et l’esprit corrosif qui font qu’il est aussi apprécié. On ne peut pas rester insensible.

Lisez ce récit, il vous chamboulera parfois, mettra en évidence certaines des émotions cachées au plus profond de vous, mettra aussi au grand jour vos espoirs les plus dissimulés, ceux-là mêmes que vous gardez au secret dans votre for intérieur. Cet ouvrage vous permettra de toucher du doigt ce qui se déroule loin de vous, loin de votre sphère et de votre vie.

Bien que je n'ai pas encore eu le loisir de lire « Journal d'un prisonnier », l'ouvrage suivant de l'auteur, je compte bien y remédier au plus vite. 

Marie BARRILLON

Informations sur le livre :

Titre : Journal d’un prisonnier

Auteur : Gilles-William Goldnadel

Éditions : Fayard

ISBN : 9782213727219, Format : Broché

ISBN : 9782213729572, Format : Kindle


4 ème de couverture : 

« Il ne s’agit ni d’un journal intime ni d’un journal officiel. Mais d’un journal de guerre.

Guerre contre le désarroi personnel né un 7 octobre au réveil.

Guerre contre la détestation des Juifs et de leur État.

Guerre au jour le jour contre la nuit qui vient.

Guerre contre la désinformation médiatique pour causes idéologiques, à commencer par celle de l’audiovisuel public. Cette idéologie anti-occidentale du double standard, cette préférence pour l’Autre, qui traite différemment l’immigré et le Français, le Palestinien et l’Israélien.

Guerre contre une extrême gauche ayant sombré dans l’antisémitisme après son alliance avec l’islamisme.

Guerre contre la folie qui s’est emparée de l’Occident en perdition à cause de la disgrâce d’un wokisme détestant les Français, en tant que Blancs.

Une guerre totale. Argumentée, documentée, avec les armes de l’ironie mortelle et de l’humour létal.

Une guerre sans concessions menée par un avocat qui, parce qu’il aime tant la vie, a condamné cette haine qui nous menace à la peine de mort. »

N'hésitez pas à laisser un commentaire lors de votre passage (même en anonyme) et/ou à partager le lien cette chronique, ça fait toujours plaisir. 🙏

lundi 8 décembre 2025

Entretien avec Pierre-Yves Bolus

À l’époque où j’ai créée la revue 100 % Auteur, j’organisais des entretiens d’auteur. Puis, après quelques années, j’ai fermé cette petite revue et l’association du même nom. Depuis, je continue à réaliser mes chroniques de lecture, mais dans mon esprit ce n’est pas suffisant, je reprends désormais mes entretiens d’auteurs avec ces derniers, s’ils et quand ils le souhaitent.

Questions à Pierre-Yves Bolus pour lentretien dauteurs faisant suite à la chronique sur le recueil de nouvelles « Pas si seul » de lauteur paru aux éditions Quadrature.

Bonjour Pierre-Yves Bolus. Après avoir lu votre ouvrage, jaimerais en savoir un peu plus sur lauteur que vous êtes, tout comme assurément les lecteurs.

Marie B : Qu’est-ce qui vous a inspiré pour écrire « Pas si seul » ?

Pierre-Yves Bolus :

Les nouvelles reprises dans le recueil Pas si seul ont été écrites entre la fin du confinement et 2024, la plupart sont nées lors d’atelier d’écriture, avant de mûrir en réécriture. Ce sont des instants de vie, une plongée dans la vie des autres, elles parlent de la vie de ceux que l’on croise dans le tram ou ailleurs, elles parlent de notre regard sur les autres.

Marie B : Les lecteurs sont souvent curieux de découvrir leurs auteurs autrement qu’à travers leurs ouvrages. Doù vous vient ce goût pour l’écriture ?

Pierre-Yves Bolus :

J’ai toujours aimé écrire, j’ai toujours voulu écrire, malheureusement la vie ne laisse pas toujours le temps. Depuis mes 20 ans, j’ai gardé à l’esprit qu’un auteur que je lisais beaucoup à l’époque, Henri Bauchau, s’était mis à écrire sur le tard, passé 40 ans. Alors un peu avant d’atteindre les 50, je me suis dit qu’il était temps et j’ai décidé d’organiser ma vie pour me donner du temps de qualité pour écrire. On observe le monde, les gens, leur vie et on a envie de partager des sentiments ou des expériences, de dire des choses, de se cacher derrière des personnages pour partager sa vision du monde, ses peurs et ses désirs.

Marie B : Quelle part tient l’écriture dans votre quotidien ?

Pierre-Yves Bolus :

J’essaie d’écrire tous les matins, au moins deux heures à l’aube, mais je dirais surtout qu’écrire c’est réécrire, un premier jet jaillit souvent assez facilement, mais ce n’est qu’après cette irruption que démarre le vrai travail.

Marie B : Est-ce plus un passe-temps, telle une occupation de loisir, ou plus particulièrement une réelle passion ?

Pierre-Yves Bolus :

C’est une réelle passion et je souhaite me donner le temps d’y consacrer encore davantage d’énergie.

Marie B : Pensez-vous qu’une vie sans l’écriture vous serait possible ?

Pierre-Yves Bolus :

Eh bien, pour être tout à fait sincère, je pense que non, écrire est tout aussi vital que de randonner en forêt ou de manger. Dans notre monde de fou, j’envisage l’écriture comme une soupape pour libérer le flot de pensées pollué par l’air du temps. Ce n’est d’ailleurs sans doute pas anodin si tant de gens se mettent à écrire de nos jours.

Marie B : Suivant les uns et les autres, les méthodes de travail sont assez différentes. Établissez-vous un plan de travail ou écrivez-vous plutôt à linstinct en suivant les pas que votre inspiration vous impose ?

Pierre-Yves Bolus :

Je ne sais plus qui a dit qu’en matière d’écriture il y avait les architectes et les jardiniers, je suis plutôt de ces derniers. Le premier jet est toujours à l’instinct, je ne sais pas où je vais, je plante, je laisse pousser, je laisse les mots s’aligner, les phrases couler. Parfois, ça ne marche pas, ça ne débouche sur rien, parfois après 6 ou 7000 signes les choses se débloquent, le sens se montre à voir. C’est bizarre, car à chaque fois, je suis persuadé que ça ne mènera nulle part et pourtant, il y a toujours quelque chose qui se passe. Ensuite il faut tailler, élaguer, le vrai travail de jardinier commence.

Marie B : Y a-t-il une citation que vous affectionnez particulièrement ? Si oui, laquelle est-ce ?

Pierre-Yves Bolus : « Il faut encore avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse » Friedrich Nietzsche. » 

Marie B : Et pourquoi celle-ci précisément ?

Pierre-Yves Bolus :

Elle résume parfaitement la manière dont j’envisage le travail d’écriture.

Marie B : Pour mieux nous imaginer l’auteur qui est en vous, est-ce que comme nombre dauteurs, vous avez des « petits trucs » bien à vous, des « petites manies », des rituels, voire des addictions par exemple un café (ou thé) à portée de main, un stylo plutôt quun autre… Avez-vous également ce genre dhabitudes ?

Pierre-Yves Bolus :

Quand je dois écrire un premier jet, j’essaie de démarrer ma journée vierge, sans avoir été inquiété par le désordre du monde extérieur, je me lève très tôt, vers 6 h, sans rallumer mon smartphone, je bois mon jus de citron et puis je m’installe à mon bureau, dans l’obscurité de la fin de nuit, avec très peu de lumière. J’allume l’ordi que j’ai débranché du Wifi la veille au soir et je laisse mes doigts tapoter sur le clavier. Si je cale, je vais vers la bibliothèque, je prends un livre au hasard, une page au hasard et je lis un ou deux paragraphes.

Marie B : Par ailleurs, que ce soit une passion, un plaisir ou un loisir, que préférez-vous écrire ?

Pierre-Yves Bolus :

J’aime écrire des instants de vie, des tranches de vie de gens ordinaires, je trouve qu’il y a tout un pan de la population qui n’est pas assez représentée dans la littérature. Ils n’ont pas le temps d’écrire, ils sont pris par leur vie, à l’usine, dans le nettoyage, dans les transports en commun, ils méritent qu’on leur donne une voix.

Marie B : Jai souvent pour habitude de dire que lon ne donne pas rendez-vous à linspiration, quelle est seule décisionnaire, qu’elle s’impose comme bon lui semble, ce qui est mon cas par exemple. Vous concernant l’inspiration, est-elle innée ou au contraire avez-vous besoin de réflexion avant dentamer un projet d’écriture ?

Pierre-Yves Bolus :

L’inspiration me vient surtout en lisant, ou en me promenant. Assis devant l’ordi, j’en ai très peu. Je prends des notes sur mon smartphone tout le temps.

Marie B : La question curieuse, sil devait y en avoir une, serait la suivante. Y a-t-il des projets littéraires en cours ? Si oui, acceptez-vous de nous en parler en quelques mots ?

Pierre-Yves Bolus :

Je travaille depuis un an sur un roman dans le genre de la littérature du réel. Je préfère ne rien en dire, par superstition, parce qu’il est en relecture.

 

Merci infiniment davoir accepté de répondre à ces quelques questions et de nous avoir offert cet échange.


Informations sur le livre :


Titre : Pas si seul

Auteur : Pierre-Yves Bolus

Éditions : Quadrature

ISBN : 9782931080566

Prix format papier : 18 €

Prix format Ebook et Kindle : 9,90 €

dimanche 7 décembre 2025

Pas si seul

Pas si seul, Pierre-Yves Bolus

Si les Éditions Quadrature, maison d’édition belge, ont fait de la nouvelle leur ligne éditoriale, je l’analyse ainsi.

Lire des nouvelles est particulièrement plaisant dans la mesure où c’est relativement rapide et dans certains cas plus léger à lire que des romans. Bien que ces deux types de lecture ne soient pas comparables ni antinomiques, dans leur brièveté, elles sont plus digestes parfois, plus rapides à parcourir et à appréhender lorsque nos temps de lecture se restreignent au quotidien. Elles demandent souvent aussi moins d’efforts. Encore que, quand elles incitent à la réflexion, c’est moins certain.

Donc, lecture plus flexible contrairement aux romans où parfois les chapitres peuvent s’étendre plus que le temps qu’on a à leur allouer sur le moment, surtout pour les lecteurs empruntant les transports en commun.

Par ailleurs, dans les nouvelles, le plaisir est plus immédiat, car en très peu de pages, nous avons une construction, certes moins détaillée que dans le roman, mais offrant malgré tout un début, un développement et une fin. De la même manière, avec des recueils de nouvelles, on se trouve face à une diversité quant aux thèmes abordés, aux ambiances, ou encore les saisons, les styles et les personnages différents de l’une à l’autre. Dans ce genre de lecture, on traverse un éventail d’univers diversifiés. Et comme les nouvelles sont courtes, elles imposent de la concentration, de l’attention rendant la lecture plus intense.

Enfin, lire des recueils de nouvelles offre une variété de textes qu’il est aisé d’abandonner plus facilement sans remords pour passer au suivant sans avoir le sentiment de véritablement abandonner la lecture ou son auteur. On ne peut pas tout aimer non plus !

Mon avis : alterner les lectures entre recueils de nouvelles, de poésies, de pensées et romans. Chacun aura sa particularité, mais tous recèlent et concentrent des points positifs.

« Pas si seul » 

À travers « Pas si seul », je découvre Pierre-Yves Bolus, son auteur. Ce recueil de nouvelles n’est pas son premier ouvrage, mais c’est le tout premier paru aux éditions Quadrature. Sur la quatrième de couverture, on peut lire que « Pierre-Yves Bolus a un faible pour Bruxelles, mais s’en échappe volontiers », mais aussi qu’« il aime observer les oiseaux et les gens qui passent, écrire à l’aube et marcher en forêt. Le reste à moins d’importance ».

Pour en savoir plus sur l’auteur :

Avant ce recueil de nouvelles, pour les intéressés, il est l’auteur primé d’un des textes du collectif « À basse température » regroupant les nouvelles retenues lors du Grand concours de nouvelles 2020 de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique, organisé par le Service général des Lettres et du Livre de Belgique. Primé pour sa nouvelle « C’est quelque chose qui se répand » le jury déclare « La personnalité du narrateur se reflète dans la langue et le rythme des phrases. La nouvelle dégage une sensation de vie âpre, de récriminations, mais aussi de vrais éclats de poésie. Une superbe écriture, érudite, mais sans condescendance. »

Il est également l’auteur de « Ce qui arrive à pied » publié chez « L'harmattan ».

Dès les premières lignes de « Pas si seul », j’ai été enthousiasmée par les mots qui s’enchaînent sans la moindre lassitude. Certains passages, outre le plaisir de la lecture, mènent à la réflexion, à l’exemple de « Il suffit de regarder longtemps. [...] J’ai regardé, comme ça, pour poser les yeux quelque part. J’ai fouillé à l’intérieur de moi ». Il y a l’homme étranger qui est envoyé au dernier étage pour nettoyer le bureau du patron, tâche initialement réservée aux femmes, tout en étant respectueux des convenances préconisées dues au rang du monsieur : « Faire ce qu’on me dit, comme on me le dit, c’est ce que j’avais toujours fait... », s’installe alors une petite proximité entre l’homme et le patron, une faible connivence. Ce dernier lui apprend alors une chose essentielle, « Regarde bien [...] Regarde la ville, les lumières de la nuit, toute cette vie cachée... » L’homme étranger est attachant.

Puis, changement de décor avec « Le pouvoir des roses » qui nous conte le périple d’un homme ayant trouvé un bouquet de roses rouges avec « tout autour, un mica, un cellophane, un plastique, il ne sait pas vraiment comment on dit. De ceux qui font du bruit quand on les froisse ». Ensuite, on se laisse porter sur le fil d’un épisode de vie de « La princesse de Ribancourt ».

Au fil des lignes comme dans « Le théâtre des certitudes », nous sommes tentés de suivre les questionnements du narrateur qui nous incite à une certaine dose de réflexion quand il dit : « Où sont les espoirs et les idéaux de ma jeunesse... », une pensée que chacun est amené à avoir à un moment donné. Et que face à la scène qui se déroule devant son regard, il admet que sa « colère est contenue toute à l’intérieur, mais elle est prête à éclater. » Puis, à force d’écouter ce monde qui l’entoure à cet instant, il comprend une chose en ces mots : « Mes convictions se sont effondrées, les idées reçues dégringolent les marches et s’en vont en courant », ce que nous pouvons souvent réaliser nous-mêmes.

J’ai été particulièrement touchée par la nouvelle titrée « Je l’aime à mourir » rythmée aux paroles de la si célèbre chanson de Francis Cabrel. Ici, le personnage narrateur prend soin de l’amour de sa vie touché par Alzheimer, de son prénom Alois qui n’est pas de bon aloi de rencontrer quand sait les ravages qu’il provoque. Elle prend soin de lui sans oublier « cette chanson, en filigrane, comme un souffle de vie » qui a toujours fait partie de l’union depuis le premier jour, « une vie entière tenue et rythmée par une chanson ».

La lassitude ne vient toujours pas ! Tant mieux si elle fait l’école buissonnière, ça rend la lecture apaisante, et le style est particulièrement agréable à lire. Tant et si bien qu’arrivé à la fin, on se dit qu’on est déjà au bout de ces vingt-trois nouvelles qui se suivent pour assouvir notre besoin de lecture.

Et si à la toute fin, on est un peu triste de tourner la dernière page parce qu’on aurait aimé en avoir un peu plus, nous voilà tout même comblé d’avoir parcouru cet ouvrage !

 

Quelques phrases relevées au cours de ma lecture :

- « Où sont les espoirs et les idéaux de ma jeunesse... »

- « Mes convictions se sont effondrées, les idées reçues dégringolent les marches et s’en vont en courant. »

- « Les faits du présent sont plus convenus que les souvenirs. »

- « Peut-être que c’est ça la mémoire, la capacité d’oublier, ou de reconstruire des décors conformes à ce qu’on a envie de garder. »

- «  La frontière entre la mémoire et l’imagination est tenue, peut-être que les souvenirs sont surtout des inventions. À force de répéter, de ranimer, d’épiloguer, vous avez fini par créer une nouvelle histoire. »

- « Pourquoi le cerveau n’imprime-t-il que des choses futiles ? Comme les mauvaises herbes dans un jardin paysagé. » 

Marie BARRILLON

Prochainement, je publierai l'entretien d'auteur avec Pierre-Yves Bolus

Informations sur le livre :


Titre : Pas si seul

Auteur : Pierre-Yves Bolus

Éditions : Quadrature

ISBN : 9782931080566

Prix format papier : 18 €

Prix format Ebook et Kindle : 9,90 €

jeudi 6 novembre 2025

Retour aux racines

Retour aux racines, Marie BARRILLON

"Retour aux racines" semble s’inscrire dans la lignée de mes ouvrages précédents, avec une signature émotionnelle et introspective, centrée sur les relations humaines et la résilience face aux blessures du passé. 

L’histoire promet une exploration sensible des dynamiques familiales, un thème universel qui résonne profondément. Le cadre, avec une vieille propriété familiale en Provence, apporte une dimension presque intemporelle et chaleureuse qui contraste avec les tensions et les silences des personnages. Ce décor rural, loin de l’agitation des villes, semble idéal pour ancrer une réflexion sur les racines, au sens littéral comme figuré. 

Le personnage d’Alexandrine, en quête d'un refuge après une séparation douloureuse, est immédiatement attachant. Son retour dans la maison de son enfance, auprès de sa grand-mère, malade et âgée, pose les bases d’une histoire riche en émotions, où le passé et le présent se confrontent. 

Les frères fâchés, forcés de se retrouver par les circonstances complète l'ensemble tout en ajoutant une tension dramatique intéressante. La question de la réconciliation, face à des rancunes et des blessures profondes, promet des moments de confrontation intenses, mais aussi des opportunités de rédemption et de pardon, des thèmes qui me sont chers.

Le synopsis offre la promesse d’une "lente guérison" à travers une narration patiente, qui prend le temps de laisser les personnages évoluer, affronter leurs vérités et reconstruire leurs liens. 

La grand-mère offre une figure matriarcale affaiblie, ajoutant une urgence émotionnelle qui par son affaiblissement est le catalyseur qui oblige les personnages à dépasser leurs conflits avant qu’il ne soit trop tard. 

Les thèmes de la compassion, du pardon et de l'amour inconditionnel sont puissants et universels, avec ma plume souvent sensible, qui cherche à transmettre une profondeur émotionnelle (comme dans "Hors des apparences"), pour leur donner une intensité vibrante.

"Retour aux racines" a tout pour être un ouvrage touchant et universel, qui parlera à ceux qui ont connu des fractures familiales ou cherché à se reconnecter à leurs racines. Le mélange de tendresse, de résilience et de confrontations émotionnelles, dans un cadre provençal évocateur, promet une lecture captivante.

Faites-en votre lecture du moment qui pourrait bien combler certains vides, apaiser quelques peines, redonner des couleurs à votre quotidien. 

Une chose est sûre, "Retour aux racines" ne vous fera aucun mal !

 

Citations :

- "Le temps sait être un ami parfois, et dans son échappée silencieuse, il oublie rarement de rétablir ce qui est juste pour chacun d’entre nous."

- "La vie impose des malheurs, toutefois elle sait aussi faire des surprises en donnant quelques instants de bonheur."

 


Informations sur le livre :

Titre : Retour aux racines

Auteur : Marie BARRILLON

Editions : TheBookEdition (autoédition)

ISBN : 978-2959-881220

Prix : 18,50 €

Lien : ThebookEdition 

Lien : Amazon



dimanche 20 juillet 2025

L'instruction du cœur, Christelle Morize

Le cœur a ses raisons 

En entamant la lecture de ce Tome 1 de "L’instruction du cœur" de Christelle Morize, je suis happée par la dédicace en début d'ouvrage. L'auteur le dédie à son grand-père Roger, Charles, Bastien, prisonnier de guerre durant la Seconde Guerre mondiale. Pourquoi cette dédicace a planté une flèche dans mon cœur ? Deux similitudes, mon grand-père maternel se prénommait Roger également, et il avait été lui aussi prisonnier de guerre durant la Seconde Guerre mondiale.

Cette première accroche a, à mon avis, scellé mon envie de lire l'intégrale de L'instruction du cœur. Ici, je me concentrerai donc au Tome 1.

Taliah unit à Alan dans un mariage arrangé, et confrontée à des violences conjugales qui l’ont meurtrie profondément demande le divorce afin d’échapper aux brutalités de son époux. Un homme issu d’une famille puissante qui fait abstraction des exactions du fils dans le but de ne surtout pas ternir le nom de leur lignée. Il ne cesse d’être insupportable, de la harceler, et machiavélique, il cherche à l’intimider. Tous les moyens sont bons pour exercer son pouvoir sur la jeune femme. Les parents de Taliah, les Arsher « fermaient consciemment les yeux sur le désastre qu’était le mariage de leur fille, la dissuadant de demander le divorce pour la simple raison que Paul perdrait son travail ».

Espérant voir ce divorce rapidement réglé et  principalement pour fuir plus encore cet homme qu’elle avait pourtant tant aimé, la jeune femme souhaite s’engager dans l’armée, mais Alan ne le veut pas, pensant dur comme fer que la jeune femme lui appartient ad vitam æternam et que si elle lui échappe, personne ne pourra l’avoir. Les traces des coups reçus ne doivent pas avoir raison d’elle.


Pour un dépassement de soi

Dans cette résolution, elle croit que cette expérience lui permettra de retrouver sa confiance en elle et d’être plus à même ensuite de braver ou se défendre face à n’importe quel être s’opposant à elle. 

L’armée, c’est une implication où la place au laisser-aller n’existe pas. C’est la droiture, la fermeté, l’ordre, on n’y plaisante pas avec les règles établies et à respecter. Taliah découvre la vie militaire et avec elle, les rites et coutumes de cette institution rigide. 

Brad, sergent instructeur, est un homme d’une froideur sans nom au regard glacial qui semble avoir oublié comment on sourit. Sa réputation d’instructeur dur et intraitable le précède laissant planer la crainte chez certains : « Il mène les jeunes recrues jusqu’à l’épuisement, au bout de leurs extrêmes pour en faire de bons soldats, femme ou pas. »

Mais, Taliah est captivée tant par la posture de l’homme que par le charisme qu’il dégage. Son rôle est de donner des ordres à ces novices qui ne sont pas des amis et dont aucun passe-droit ne sera fait. C’est du moins ce qu’il veut montrer par sa rigidité.

 Mais...

Oui, mais... parce qu’il y a souvent un « mais » en toute chose !

Malgré les difficultés, la jeune femme de plus en plus charmée ne sait comment faire taire l’émotion qui la gagne ni comment éviter ce regard qui l’envoûte. Seulement, l’amour vient assez rapidement semer des émotions fortes pour les deux protagonistes avec une grande sincérité. Les vouant à une relation particulièrement belle, tout en douceur, mais intense. Ce qui mènera Brad à réagir face à la condition difficile de Taliah avec son ex-mari.

En conclusion :

"L'instruction du cœur" est une histoire touchante est joliment écrite tant sur le fond que dans la forme. On y trouve tout ce qui fait du bien où les sentiments comme les émotions ne manquent pas. On peut être chamboulé par la description des violences conjugales subies par Taliah. Le tout savamment orchestré par l’auteur dans une écriture fluide qui se laisse lire avec une facilité inattendue et nous tient en haleine de bout en bout.

Même si la fin, que d’aucuns pourraient trouver cruelle (d’après ce que j’ai pu lire ici et là), laisse un peu dubitatif si on ne sait pas qu’il y aura une continuité puisque 3 tomes forment l’intégrale de cette saga à enchaîner à loisir pour passer un véritable bon moment !

Comme en toute chose, il y a un temps pour tout et la lecture c’est aussi un instant de détente où la nécessité de réfléchir peut passer au second plan. 

Rendez-vous pour le Tome 2, et en attendant n'hésitez pas à partager votre avis en commentaire et même à partager le lien de cette chronique, ça a le mérite de faire plaisir !

Et pour ceux qui ne souhaitent pas s'arrêter là, sachez que l'auteur vous propose de nombreux titres qui pourraient bien vous tenter, sinon vous embarquer dans son monde que vous pouvez découvrir, ici : Christelle Morize.

Marie BARRILLON

Petites phrases relevées au cours de ma lecture : 

- La franchise est une qualité que j’apprécie beaucoup, qu’elle plaise ou non, je la préfère aux faux-semblants et aux réponses toutes faites.

Je déteste les hommes qui se croient irrésistibles et qui te mettent la main aux fesses comme si tu étais leur propriété.

S’en prendre à des personnes plus faibles, leur voler toute dignité, juste pour instaurer leur supériorité, c’est abject.

Pour la découverte, échantillon disponible sur Amazon : à lire ici 

 Quatrième de couverture : 

Taliah a vécu le calvaire avec un mari alcoolique et violent durant trois longues années, enduré coups et insultes sans qu’aucun membre de sa famille ne lui vienne en aide. Mais un évènement tragique va la faire réagir. Après une demande de divorce qui semble traîner en longueur plus que de raison, elle va prendre une décision draconienne pour changer de vie. Aussi séduisant qu'ombrageux, Brad n’en demeure pas moins impitoyable dans son travail de sergent instructeur. Il mène les jeunes recrues jusqu’à l’épuisement, au bout de leurs extrêmes pour en faire de bons soldats, femme ou pas. Ils n’étaient pas destinés à se rencontrer et pourtant… Sa décision de rentrer dans l’armée va la conduire face à cet homme aux allures rustres et autoritaires. Mais Taliah veut apprendre à se défendre, à gagner en assurance pour pouvoir affronter celui qui continue à détruire sa vie, même si elle se sait fragile autant émotionnellement que physiquement. A-t-elle fait le bon choix ? De cela, elle a de sérieux doutes. A l’intérieur de la caserne, elle doit faire ses preuves face à ce militaire qui la pousse dans ses retranchements. A l’extérieur, son mari refuse de signer l'accord du juge et chacune de leur rencontre se solde par des bleus qu’elle ne peut plus hélas dissimuler. Des questions se soulèvent et pas des moindres. Ce sergent aurait-il un cœur finalement ?


Informations sur le livre :


Titre : L’instruction du cœur

Auteur : Christelle Morize

Édition : Amazon KDP

ISBN : 9781291533347

Prix format broché : 16,99 €

Prix format Kindle : 2,99 €


lundi 26 mai 2025

Hors des apparences

 Hors des apparences chez TheBookEdition

« Hors des apparences » évoque divers thèmes de la quête spirituelle à l’introspection en passant par des questionnements et la réflexion sur soi. 

Clémence est, sans vraiment le savoir, en quête de vérité intérieure tout en cherchant à comprendre le sens profond de l’existence, notamment quant à sa propre vie. Dans un monde où la déconnexion pose problème, elle ouvre sa conscience à son moi profond. À force d’accorder trop d’importance pour les autres, on s’en oublie soi-même.

« Hors des apparences » 

Ce roman met en exergue certaines vérités, parfois oubliées ou laissées de côté, entravant les perceptions et la subjectivité de l’être. Cette histoire est polarisée sur une communication verbale entre soi et sa conscience qui se veut profondément introspective, révélatrice et regorge de dialogues intérieurs.

Comme souvent, ce roman est écrit avec émotions, explorant le bien ou non de la solitude et ses raisons pas toujours légitimes, l’importance de la résilience dans notre reconstruction personnelle après des bouleversements mal appréhendés, les relations humaines nécessaires, et même indispensables plutôt que l’isolement.

Tous les défis de la vie peuvent être surmontés, rien n’est figé.
 

Quand tout reste en ruine, c’est parce qu’on ne cherche pas comment faire pour (se) reconstruire. On ne reconstruit pas sur des cendres, mais tout peut être à rebâtir pour peu qu’on sache où regarder.

Si cet ouvrage peut aider quelqu’un à se reconnecter et à retrouver le sens de la vie, alors j’aurai réussi mon objectif !

© Marie BARRILLON


Informations sur le livre :

Titre : Hors des apparences

Auteur : Marie BARRILLON

Editions : ThebookEdition (autoédition)

Lien : Amazon

ISBN : 9782959881206

Prix : 21 €




jeudi 24 avril 2025

Le tirailleur inconnu, Éric Revel

Éric REVEL, d’aucuns le connaissent comme journaliste aujourd’hui pour ses interventions à la télévision et à la radio. Mais, avant cela il a œuvré pour TF1, RTL, ancien directeur de LCI, Le Parisien, les Échos, la Tribune, et plus encore. Il a reçu la distinction de Chevalier de la Légion d'honneur en février 2008 des mains de la ministre des Finances de l’époque Christine Lagarde.

Outre le côté journalistique, Éric REVEL est auteur d’ouvrages entre essais, documents et romans, dont « Le tirailleur inconnu » est son dernier né publié, en décembre 2023. Il n’est pas « nouveau », mais il mérite qu’on en parle. 

Cette chronique n’est pas pour étaler le pédigrée de l’auteur, mais pour parler de son second roman « Le Tirailleur inconnu », tiré d’une histoire vraie dont on saluera l’authenticité.

Après avoir lu cet ouvrage, que peut-on en dire ?

Je tiens à attirer votre attention sur le fait qu’en ouvrant cet ouvrage, vous serez happé comme je l’ai été dès le début. Et, si je peux vous donner un conseil, n’hésitez pas à passer à l’acte en vous laissant couler dans cette lecture !

Ce témoignage tout aussi émouvant que touchant, prenant et captivant, rend hommage aux tirailleurs africains qui au cours de la Première Guerre mondiale y ont laissé leur vie. Je note avec délectation la dédicace tirée de « L’écume des jours » de Boris Vian (un titre à relire), « L’histoire est entièrement vraie puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre ».

Puis, nous apprécierons l’hommage accordé à Roger BONIN qui nous est offert avec le poème « Le lierre » avant d’entrer dans le vif du sujet.

Illibouda surnommé « Ilboudo » raconte comment des hommes blancs sont venus les chercher, lui, Sako et d’autres, dans leur village de Tambago. Le jeune homme pense à sa terre natale dans la cale d’un navire, le Sequana, dans laquelle il est entassé avec les autres. C’est alors que le navire est torpillé au large de l’île d’Yeu par un sous-marin allemand. Cette attaque entraine sa mort tout comme celle de nombreux autres et le fait s’échouer en 1917 sur les plages des prises à la Couarde.

L’auteur nous fait vivre, entre autres, les derniers instants d’Illibouda à travers ses mots : « Le matin de mon dernier jour, on a entendu un énorme bruit comme un coup de tonnerre. L’eau est vite arrivée. Mais pas le ciel. D’ailleurs, le ciel on ne l’avait jamais vu depuis le départ du bateau. Dans la cale immense du Sequana, avec les autres. » Dans le fond de cette cale avec son ami Sako, ils rêvaient des « rayons du soleil et aux couleurs », de leurs villages, de leurs familles, des métiers des uns et des autres alors que l’eau montait jusqu’à atteindre leurs genoux.

Et la peur, ce méchant ressenti qui conduit à l’effroi, s’incrustant dans chacun des hommes présents provoquant hurlements des uns, colère des autres ou alors la rage la plus élémentaire. Pour tenter de dépasser cette peur grandissante, Illibouda et Sako se parlaient avec des mots comme par des gestes. 

Dans ce grand bateau en partance pour la France se trouvaient 400 noirs (des soldats indigènes) dans la cale. Illibouda se souvient de ces derniers instants et des mots dans une autre langue qui le percutèrent « Île d’Yeu, corbeau, corbeau, pointe des corbeaux... torpille, tor pille... [...] J’ai répété ces mots comme une prière, comme une supplique. »

À peine 30 minutes avaient suffi pour que le navire coule après avoir été « torpillé par tribord par un sous-marin allemand » emportant 665 victimes, dont 400 Sénégalais, des femmes, des enfants, nonobstant toute la cargaison contenue dans les soutes : sucre, café, blé, balle de tabac, etc. Face au tragique et effroyable incident, la commission d’enquête se réunit.

Sans spoiler ni tout révéler préférant laisser votre regard faire sa propre analyse, l’auteur exprime dans un style clair et poignant comme tristement dramatique ce que la guerre a d’absurde, mais aussi le sacrifice de certains, nombreux, trop nombreux. Il met l’accent sur l’importance que nous devrions tous avoir pour tous ces êtres, ces âmes qui ont sacrifié leur vie même pour des pays qui leur étaient inconnus.

Je vous invite à lire cet ouvrage historique tiré de faits véridiques qui incite à ne pas oublier et à faire honneur à tous ses tirailleurs africains disparus injustement, mais qui ont fait preuve d’un dévouement hors norme au détriment de leur vie. Ils ont marqué l’histoire, notre histoire, il faut leur laisser cette place qu’ils méritent. Plus qu’un hommage, c’est un devoir de mémoire que nous leur devons !

Marie BARRILLON


Petites phrases relevées au cours de ma lecture :

- « Quand on est petit, tout semble démesurément grand. » 

- « Fermer les yeux pour ouvrir sa mémoire. »

- « Se raccrocher à un seul souvenir pour avoir en tête le passé sans penser à demain. »

- « Un oncle lui avait dit que c’était « la mère patrie ». La patrie, lui non plus ne situait pas l’endroit. Mais, le mot « mère » le rassurait. »

- « La voix de maman s’est éteinte comme une petite bougie à la fin de nos veillées. »

- « Les brumes au-dessus de l’eau se confondent avec celles de son esprit chaviré par-dessus bord d’une vie désormais en pleine tempête. »

- « La terre est dure à faire chanter. »

- « La proximité murale des maisons rend plus difficile la préservation des secrets de famille ou de la vie privée. »

- « Tu m’as donné du courage en me donnant la main. »

- « Les arbustes de nos vies ne deviendront jamais de grands arbres, à l’ombre protectrice. Mais, même si nos souvenirs communs sont peu nombreux, ils sont forts et nos mémoires les ont partagés. »

- « Ces lignes sont taillées à l’émotion et à la sincérité. »


Détails sur le livre :

Titre : le tirailleur inconnu

Auteur : Éric Revel

Édition : ‎Éditions du Lizay  

ISBN : 978-2487112001

Prix : 15 €

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