Nouveau roman : "Hors des apparences" à découvrir => ici !

dimanche 20 juillet 2025

L'instruction du cœur, Christelle Morize

Le cœur a ses raisons 

En entamant la lecture de ce Tome 1 de "L’instruction du cœur" de Christelle Morize, je suis happée par la dédicace en début d'ouvrage. L'auteur le dédie à son grand-père Roger, Charles, Bastien, prisonnier de guerre durant la Seconde Guerre mondiale. Pourquoi cette dédicace a planté une flèche dans mon cœur ? Deux similitudes, mon grand-père maternel se prénommait Roger également, et il avait été lui aussi prisonnier de guerre durant la Seconde Guerre mondiale.

Cette première accroche a, à mon avis, scellé mon envie de lire l'intégrale de L'instruction du cœur. Ici, je me concentrerai donc au Tome 1.

Taliah unit à Alan dans un mariage arrangé, et confrontée à des violences conjugales qui l’ont meurtrie profondément demande le divorce afin d’échapper aux brutalités de son époux. Un homme issu d’une famille puissante qui fait abstraction des exactions du fils dans le but de ne surtout pas ternir le nom de leur lignée. Il ne cesse d’être insupportable, de la harceler, et machiavélique, il cherche à l’intimider. Tous les moyens sont bons pour exercer son pouvoir sur la jeune femme. Les parents de Taliah, les Arsher « fermaient consciemment les yeux sur le désastre qu’était le mariage de leur fille, la dissuadant de demander le divorce pour la simple raison que Paul perdrait son travail ».

Espérant voir ce divorce rapidement réglé et  principalement pour fuir plus encore cet homme qu’elle avait pourtant tant aimé, la jeune femme souhaite s’engager dans l’armée, mais Alan ne le veut pas, pensant dur comme fer que la jeune femme lui appartient ad vitam æternam et que si elle lui échappe, personne ne pourra l’avoir. Les traces des coups reçus ne doivent pas avoir raison d’elle.


Pour un dépassement de soi

Dans cette résolution, elle croit que cette expérience lui permettra de retrouver sa confiance en elle et d’être plus à même ensuite de braver ou se défendre face à n’importe quel être s’opposant à elle. 

L’armée, c’est une implication où la place au laisser-aller n’existe pas. C’est la droiture, la fermeté, l’ordre, on n’y plaisante pas avec les règles établies et à respecter. Taliah découvre la vie militaire et avec elle, les rites et coutumes de cette institution rigide. 

Brad, sergent instructeur, est un homme d’une froideur sans nom au regard glacial qui semble avoir oublié comment on sourit. Sa réputation d’instructeur dur et intraitable le précède laissant planer la crainte chez certains : « Il mène les jeunes recrues jusqu’à l’épuisement, au bout de leurs extrêmes pour en faire de bons soldats, femme ou pas. »

Mais, Taliah est captivée tant par la posture de l’homme que par le charisme qu’il dégage. Son rôle est de donner des ordres à ces novices qui ne sont pas des amis et dont aucun passe-droit ne sera fait. C’est du moins ce qu’il veut montrer par sa rigidité.

 Mais...

Oui, mais... parce qu’il y a souvent un « mais » en toute chose !

Malgré les difficultés, la jeune femme de plus en plus charmée ne sait comment faire taire l’émotion qui la gagne ni comment éviter ce regard qui l’envoûte. Seulement, l’amour vient assez rapidement semer des émotions fortes pour les deux protagonistes avec une grande sincérité. Les vouant à une relation particulièrement belle, tout en douceur, mais intense. Ce qui mènera Brad à réagir face à la condition difficile de Taliah avec son ex-mari.

En conclusion :

"L'instruction du cœur" est une histoire touchante est joliment écrite tant sur le fond que dans la forme. On y trouve tout ce qui fait du bien où les sentiments comme les émotions ne manquent pas. On peut être chamboulé par la description des violences conjugales subies par Taliah. Le tout savamment orchestré par l’auteur dans une écriture fluide qui se laisse lire avec une facilité inattendue et nous tient en haleine de bout en bout.

Même si la fin, que d’aucuns pourraient trouver cruelle (d’après ce que j’ai pu lire ici et là), laisse un peu dubitatif si on ne sait pas qu’il y aura une continuité puisque 3 tomes forment l’intégrale de cette saga à enchaîner à loisir pour passer un véritable bon moment !

Comme en toute chose, il y a un temps pour tout et la lecture c’est aussi un instant de détente où la nécessité de réfléchir peut passer au second plan. 

Rendez-vous pour le Tome 2, et en attendant n'hésitez pas à partager votre avis en commentaire et même à partager le lien de cette chronique, ça a le mérite de faire plaisir !

Et pour ceux qui ne souhaitent pas s'arrêter là, sachez que l'auteur vous propose de nombreux titres qui pourraient bien vous tenter, sinon vous embarquer dans son monde que vous pouvez découvrir, ici : Christelle Morize.

Marie BARRILLON

Petites phrases relevées au cours de ma lecture : 

- La franchise est une qualité que j’apprécie beaucoup, qu’elle plaise ou non, je la préfère aux faux-semblants et aux réponses toutes faites.

Je déteste les hommes qui se croient irrésistibles et qui te mettent la main aux fesses comme si tu étais leur propriété.

S’en prendre à des personnes plus faibles, leur voler toute dignité, juste pour instaurer leur supériorité, c’est abject.

Pour la découverte, échantillon disponible sur Amazon : à lire ici 

 Quatrième de couverture : 

Taliah a vécu le calvaire avec un mari alcoolique et violent durant trois longues années, enduré coups et insultes sans qu’aucun membre de sa famille ne lui vienne en aide. Mais un évènement tragique va la faire réagir. Après une demande de divorce qui semble traîner en longueur plus que de raison, elle va prendre une décision draconienne pour changer de vie. Aussi séduisant qu'ombrageux, Brad n’en demeure pas moins impitoyable dans son travail de sergent instructeur. Il mène les jeunes recrues jusqu’à l’épuisement, au bout de leurs extrêmes pour en faire de bons soldats, femme ou pas. Ils n’étaient pas destinés à se rencontrer et pourtant… Sa décision de rentrer dans l’armée va la conduire face à cet homme aux allures rustres et autoritaires. Mais Taliah veut apprendre à se défendre, à gagner en assurance pour pouvoir affronter celui qui continue à détruire sa vie, même si elle se sait fragile autant émotionnellement que physiquement. A-t-elle fait le bon choix ? De cela, elle a de sérieux doutes. A l’intérieur de la caserne, elle doit faire ses preuves face à ce militaire qui la pousse dans ses retranchements. A l’extérieur, son mari refuse de signer l'accord du juge et chacune de leur rencontre se solde par des bleus qu’elle ne peut plus hélas dissimuler. Des questions se soulèvent et pas des moindres. Ce sergent aurait-il un cœur finalement ?


Informations sur le livre :


Titre : L’instruction du cœur

Auteur : Christelle Morize

Édition : Amazon KDP

ISBN : 9781291533347

Prix format broché : 16,99 €

Prix format Kindle : 2,99 €


lundi 26 mai 2025

Hors des apparences

 Hors des apparences chez TheBookEdition

« Hors des apparences » évoque divers thèmes de la quête spirituelle à l’introspection en passant par des questionnements et la réflexion sur soi. 

Clémence est, sans vraiment le savoir, en quête de vérité intérieure tout en cherchant à comprendre le sens profond de l’existence, notamment quant à sa propre vie. Dans un monde où la déconnexion pose problème, elle ouvre sa conscience à son moi profond. À force d’accorder trop d’importance pour les autres, on s’en oublie soi-même.

« Hors des apparences » 

Ce roman met en exergue certaines vérités, parfois oubliées ou laissées de côté, entravant les perceptions et la subjectivité de l’être. Cette histoire est polarisée sur une communication verbale entre soi et sa conscience qui se veut profondément introspective, révélatrice et regorge de dialogues intérieurs.

Comme souvent, ce roman est écrit avec émotions, explorant le bien ou non de la solitude et ses raisons pas toujours légitimes, l’importance de la résilience dans notre reconstruction personnelle après des bouleversements mal appréhendés, les relations humaines nécessaires, et même indispensables plutôt que l’isolement.

Tous les défis de la vie peuvent être surmontés, rien n’est figé.
 

Quand tout reste en ruine, c’est parce qu’on ne cherche pas comment faire pour (se) reconstruire. On ne reconstruit pas sur des cendres, mais tout peut être à rebâtir pour peu qu’on sache où regarder.

Si cet ouvrage peut aider quelqu’un à se reconnecter et à retrouver le sens de la vie, alors j’aurai réussi mon objectif !

© Marie BARRILLON




jeudi 24 avril 2025

Le tirailleur inconnu, Éric Revel

Éric REVEL, d’aucuns le connaissent comme journaliste aujourd’hui pour ses interventions à la télévision et à la radio. Mais, avant cela il a œuvré pour TF1, RTL, ancien directeur de LCI, Le Parisien, les Échos, la Tribune, et plus encore. Il a reçu la distinction de Chevalier de la Légion d'honneur en février 2008 des mains de la ministre des Finances de l’époque Christine Lagarde.

Outre le côté journalistique, Éric REVEL est auteur d’ouvrages entre essais, documents et romans, dont « Le tirailleur inconnu » est son dernier né publié, en décembre 2023. Il n’est pas « nouveau », mais il mérite qu’on en parle. 

Cette chronique n’est pas pour étaler le pédigrée de l’auteur, mais pour parler de son second roman « Le Tirailleur inconnu », tiré d’une histoire vraie dont on saluera l’authenticité.

Après avoir lu cet ouvrage, que peut-on en dire ?

Je tiens à attirer votre attention sur le fait qu’en ouvrant cet ouvrage, vous serez happé comme je l’ai été dès le début. Et, si je peux vous donner un conseil, n’hésitez pas à passer à l’acte en vous laissant couler dans cette lecture !

Ce témoignage tout aussi émouvant que touchant, prenant et captivant, rend hommage aux tirailleurs africains qui au cours de la Première Guerre mondiale y ont laissé leur vie. Je note avec délectation la dédicace tirée de « L’écume des jours » de Boris Vian (un titre à relire), « L’histoire est entièrement vraie puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre ».

Puis, nous apprécierons l’hommage accordé à Roger BONIN qui nous est offert avec le poème « Le lierre » avant d’entrer dans le vif du sujet.

Illibouda surnommé « Ilboudo » raconte comment des hommes blancs sont venus les chercher, lui, Sako et d’autres, dans leur village de Tambago. Le jeune homme pense à sa terre natale dans la cale d’un navire, le Sequana, dans laquelle il est entassé avec les autres. C’est alors que le navire est torpillé au large de l’île d’Yeu par un sous-marin allemand. Cette attaque entraine sa mort tout comme celle de nombreux autres et le fait s’échouer en 1917 sur les plages des prises à la Couarde.

L’auteur nous fait vivre, entre autres, les derniers instants d’Illibouda à travers ses mots : « Le matin de mon dernier jour, on a entendu un énorme bruit comme un coup de tonnerre. L’eau est vite arrivée. Mais pas le ciel. D’ailleurs, le ciel on ne l’avait jamais vu depuis le départ du bateau. Dans la cale immense du Sequana, avec les autres. » Dans le fond de cette cale avec son ami Sako, ils rêvaient des « rayons du soleil et aux couleurs », de leurs villages, de leurs familles, des métiers des uns et des autres alors que l’eau montait jusqu’à atteindre leurs genoux.

Et la peur, ce méchant ressenti qui conduit à l’effroi, s’incrustant dans chacun des hommes présents provoquant hurlements des uns, colère des autres ou alors la rage la plus élémentaire. Pour tenter de dépasser cette peur grandissante, Illibouda et Sako se parlaient avec des mots comme par des gestes. 

Dans ce grand bateau en partance pour la France se trouvaient 400 noirs (des soldats indigènes) dans la cale. Illibouda se souvient de ces derniers instants et des mots dans une autre langue qui le percutèrent « Île d’Yeu, corbeau, corbeau, pointe des corbeaux... torpille, tor pille... [...] J’ai répété ces mots comme une prière, comme une supplique. »

À peine 30 minutes avaient suffi pour que le navire coule après avoir été « torpillé par tribord par un sous-marin allemand » emportant 665 victimes, dont 400 Sénégalais, des femmes, des enfants, nonobstant toute la cargaison contenue dans les soutes : sucre, café, blé, balle de tabac, etc. Face au tragique et effroyable incident, la commission d’enquête se réunit.

Sans spoiler ni tout révéler préférant laisser votre regard faire sa propre analyse, l’auteur exprime dans un style clair et poignant comme tristement dramatique ce que la guerre a d’absurde, mais aussi le sacrifice de certains, nombreux, trop nombreux. Il met l’accent sur l’importance que nous devrions tous avoir pour tous ces êtres, ces âmes qui ont sacrifié leur vie même pour des pays qui leur étaient inconnus.

Je vous invite à lire cet ouvrage historique tiré de faits véridiques qui incite à ne pas oublier et à faire honneur à tous ses tirailleurs africains disparus injustement, mais qui ont fait preuve d’un dévouement hors norme au détriment de leur vie. Ils ont marqué l’histoire, notre histoire, il faut leur laisser cette place qu’ils méritent. Plus qu’un hommage, c’est un devoir de mémoire que nous leur devons !

Marie BARRILLON


Petites phrases relevées au cours de ma lecture :

- « Quand on est petit, tout semble démesurément grand. » 

- « Fermer les yeux pour ouvrir sa mémoire. »

- « Se raccrocher à un seul souvenir pour avoir en tête le passé sans penser à demain. »

- « Un oncle lui avait dit que c’était « la mère patrie ». La patrie, lui non plus ne situait pas l’endroit. Mais, le mot « mère » le rassurait. »

- « La voix de maman s’est éteinte comme une petite bougie à la fin de nos veillées. »

- « Les brumes au-dessus de l’eau se confondent avec celles de son esprit chaviré par-dessus bord d’une vie désormais en pleine tempête. »

- « La terre est dure à faire chanter. »

- « La proximité murale des maisons rend plus difficile la préservation des secrets de famille ou de la vie privée. »

- « Tu m’as donné du courage en me donnant la main. »

- « Les arbustes de nos vies ne deviendront jamais de grands arbres, à l’ombre protectrice. Mais, même si nos souvenirs communs sont peu nombreux, ils sont forts et nos mémoires les ont partagés. »

- « Ces lignes sont taillées à l’émotion et à la sincérité. »


Détails sur le livre :

Titre : le tirailleur inconnu

Auteur : Éric Revel

Édition : ‎Éditions du Lizay  

ISBN : 978-2487112001

Prix : 15 €

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dimanche 13 avril 2025

1001 Rimes - Contes poétiques

 1001 Rimes - Contes poétiques, Karim BELLIL

Je vous parle aujourd’hui de « 1001 Rimes - Contes poétiques » de Karim BELLIL. Pour ceux qui ne le connaissent pas, mais qui souhaitent en découvrir plus sur cet auteur, je vous invite à parcourir mes chroniques dédiées à ces ouvrages précédents :

« Ailleurs et si près » en octobre 2009 ;

« Prête-moi ta rime » en octobre 2009 également ;

« Bureau des rimes » en décembre 2009 ;

« Un modèle de vie : La passionde Rocky et autres contes de fées modernes » en octobre 2024.

Dans l’ouvrage présent « 1001 Rimes - Contes poétiques », la quatrième de couverture est déjà une invitation à découvrir, ou redécouvrir, l’auteur. Il y est indiqué que « L’auteur partage son expérience personnelle afin de distraire les lecteurs et de les encourager à croire en eux et en leurs rêves ! » 

Avec de tels mots emplis de bienveillance, on ne peut que se laisser glisser en toute aisance dans les pages de ces contes poétiques. On appréciera la dédicace au début de l’ouvrage destiné à son père « L’homme le plus gentil du monde ».

La préface est de Valérie FOUSSIER, médecin spécialisée en endocrinologie et auteur d'ouvrages médicaux pour grand public.

De plus, l’avant propos nous indique que « Ce livre a une visée humanitaire : les fonds versés à un organisme solidaire ».

Karim BELLIL sait charmer les lecteurs adeptes de ces lectures avec sa plume poétique dont on ne se lasse pas. On pourrait le nommer « le petit poète » si cette appellation n’était pas déjà détenue par feu Roland BACRI, journaliste entre autres pour le Canard enchaîné et poète, féru de l'emploi de l'argot algérois, le pataouète, que j’ai bien connu en son temps.

Quel est le credo de Karim BELLIL ?

Le credo de Karim BELLIL est de poétiser, nous pourrions le nommer « le petit poétiseur » en inventant pour lui ce terme ou appellation qui n’existe pas encore, mais qui aurait toute sa place dans le dictionnaire. Il le mérite tant il embellit les mots et magnifie son phrasé.

Dans le poème « Le sacrifice d’une maman », nous ressentons avec force l’amour filial que l’auteur voue à sa mère qui n’est plus où il dit :

« Pourquoi suis-je le seul qui t’écrit ?

Entends-tu mes cris du paradis ?

Dans mes rêves, tu es bien en vie !

Reviendras-tu si je prie sans répit ? »

Questionnements et réflexions...

Des questionnements que nombre d’entre nous, ayant perdu notre mère, pensons plus ou moins intérieurement, plus ou moins douloureusement.

Nous aimerons également, et même nous validerons, des petits passages comme « Dans les contes, le cœur est universel, c’est la méchanceté qui divise les êtres » qui reflète les conflits presque permanents de notre époque perturbée.

Ce recueil nous emporte dans un voyage multidirectionnel tel qu’« Un miracle à la cour » à « L’étranger » ou « Un sage partage » en passant par « Des amis réunis », « Enfin une chance » ou encore « Le silence vaut de l’or » parmi les nombreux contes et poèmes qui composent cet ouvrage.

Comme ce livre, à mon sens, ne se lit pas comme un roman, on peut trouver tout autant de plaisir en piochant les textes au hasard au gré de notre envie, de notre besoin ou la nécessité qu’impose le moment sans obligation de le faire dans une continuité de rigueur. Le tout étant que les mots touchent votre cœur en effleurant au passage votre sensibilité.

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Marie Barrillon

Titre : 1001 Rimes - Contes poétiques

Auteur : Karim BELLIL

Éditions : Verte éditions

ISBN : 978 2492413377

Prix : 15 €


jeudi 9 janvier 2025

Carton rouge

Carton rouge, par un duo Dumont et Dupuis

L’un des auteurs de Carton Rouge m’avait transmis son roman, et je l’en remercie. J’ai mis longtemps à me pencher sur cette lecture par manque de temps d’une part, car le « travail alimentaire » est parfois assez lourd, puis suite à quelques aléas plus personnels d’autre part, je leur présente donc, aux auteurs ainsi qu’à leur éditeur « Noir Corbeau », toutes mes excuses pour avoir tardé.

Un duo pour une enquête...

Ceci dit, ce roman qui se déroule en Belgique dans l'univers de supporters de foot du Standard de Liège. Le contexte se montre dès les premières lignes avec Paul Ben Mimoun, un jeune agent et « Roger Staquet » un commissaire de police retraité « bien de sa personne, propriétaire, en bonne santé ». 

Il se retrouvait là « à quatre pattes dans une cuisine humide avec l’avant du corps coincé sous un évier ! » Et même si la retraite avait du bon, « toute cette effervescence liée au début d’une enquête lui plaisait ; le poids des responsabilités, les précieux indices à ne pas rater, ça lui avait manqué », la situation présente ne le faisait pas rire.

Beaucoup d’interrogations se posent...

Au fil de la lecture, bien des questions se posent. Qui a cherché à éliminer une jeune fille (Clarisse) et pour quelle raison ? Clarisse est une journaliste passionnée par son travail et quelque peu aventureuse, qui a qui plus est le don de se mettre dans des situations délicates. Quelle enquête mène-t-elle pour qu’on lui veuille du mal.

Qui est l’auteur du vol de son ordinateur où « la Police technique et scientifique avait démontré l’absence d’effraction au domicile de Clarisse [...] une perquisition complète de la maison avait rendu cette hypothèse caduque : aucun objet ne manquait à part l’ordinateur ».

Roger Staquet et Paul Ben Mimoun, le jeune agent amoureux transit et secret de la jeune femme, vont mener l’enquête de manière officieuse dans un duo improbable quant à « l’accident » qui aurait pu tuer Clarisse qui enquêtait sur le milieu du foot, et des femmes dans se sport en l’occurrence.  

Deux écrivains pour une enquête en duo...

Les deux écrivains ne manquent pas d'humour sans pour autant faire l’impasse sur l’angoisse provoquée chez les lecteurs dans une écriture habile, à la fois simple et travaillée entre humour et tensions, agrémentée de phrases parsemées de petits détails. Les personnages se révèlent être attachants avec une pointe d’originalité, les auteurs ont su les représenter de manière assez crédible proche de la réalité tout en rendant les recherches captivantes. On retiendra les expressions belges plaisantes et sympathiques.

Si vous n’êtes pas un amateur de foot, vous serez tout de même emballé par ce qui s’y déroule là où on ne va jamais, vous découvrirez quand même un duo d’auteurs (Agnès Dumont/Patrick Dupuis) très prenant qui avance remarquablement dans une construction simple et une narration au déroulement efficient. L’histoire se déroulant fin décembre offre un décor aux descriptions charmantes de l’environnement.

En trois mots, c’est carton plein plutôt qu’un carton rouge pour ce roman à l’intrigue aussi savoureuse que brillante qui comblera les lecteurs particulièrement adeptes du genre.

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Marie BARRILLON


Titre : Carton rouge

Auteurs : Dumont et Dupuis

Éditions : Noir Corbeau (Weyrichédition)

ISBN : 9782874899331

Prix : 20 €