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samedi 28 décembre 2024

Noble successsion en famille(s), Lisa Giraud Taylor

Noble succession en famille(s), Lisa Giraud Taylor

Pour ceux qui ne connaîtraient pas Lisa Giraud Taylor, cette auteur (pas de e à auteur, de grâce ne m’en voulez pas, c’est un dilemme pour beaucoup de monde) voue une véritable admiration pour « Sa Majesté Élizabeth II » qu'elle nomme solennellement « The Queen », elle nous avait charmés avec son roman « Noble semaine(s) en famille(s) », il y a quelques années. Voilà qu'elle revient sur cette épopée familiale avec « Noble succession en famille(s) ». Et j'imagine pour lire assez régulièrement cet auteur, et pour la connaître personnellement depuis longtemps, que je vais passer un bon moment.

Indication de l'auteur...

L’auteur précise que « Les personnages et les situations de ce roman étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. » dans les premières pages. On se doute bien qu’il ne s’agit pas de la vraie famille royale, ici, mais... sait-on jamais, mieux vaut donc être clair.

Le ton est donné dès le départ avec la chute de cheval mortelle d'Alistair et l'appel paniqué de la Comtesse. Charlotte transmet toutes ses consignes « la liste de courses » à Élizabeth, bien que la suite ne s'annonce pas si simple quand on sait que cette famille sombre souvent dans des crises d’hystérie hallucinantes.

Tout ce beau monde va être amené à se retrouver au vu des circonstances ; Comte, Comtesse, Duchesse, Marquis, ainsi que tous les autres... et puis, Taggart, le notaire, ce qui n'est pas pour emballer la chère Charlotte qui ne mâche pas ses mots, car au fil des ans, il semble qu'elle ne se soit pas vraiment assagie sur ce point. Nous retrouvons son langage, châtié parfois, le ton acerbe souvent et elle garde même la pointe d'humour (sarcastique) qu'on lui connaissait déjà : « C'est un accident bête, mais bête » auquel Charlotte répond sur un ton plaisantin « Pour une chute de cheval, oui, c'est bête, en effet », ce qui fit souffler Philip peut enclin à partager ce genre de propos à l'endroit de son père.

Pauvre Alistair... quoi que...

Feu Alistair en prend plein pour son grade et régulièrement traité de « trou du cul ». Charlotte tire les vers du nez, y compris de Mary, la gouvernante, de tout ce petit monde de la famille Witman-Burke et la sienne qu’elle avait soigneusement évité durant dix ans. Monsieur le Comte débarquera avec la petite cousine de la Reine.

On découvre qu’au cours de ces années Charlotte est devenue une maman d’adoption d’un petit Sebastian plein de promesses et de qualités dont elle est particulièrement fière.

Les problèmes ne tardent pas à se montrer pour la succession, laquelle mettra en évidence des bizarreries, des cachoteries pour ne pas dire des mensonges comme il en existe dans de nombreuses familles. Les Witman-Burke ne font donc pas exception à la « règle ». Déjà la veille de l’ouverture de la succession, un dîner de famille turbulent avec des invectives acides en présence du notaire poussé au malaise. On assiste à des règlements de compte (comme sait les tourner l’auteur) pour le moins cinglants, mais drôles à lire tout comme à imaginer avec « un Taggart à la limite du cercueil ». Les efforts de Charlotte sont-ils sans arrière-pensées ?

De conflits en conflits...

Les uns se chamaillent quand d’autres se placent en entremetteurs. De règlements de compte en disputes et autres velléités ou insultes, de jalousies en colères non dissimulées, tout est ici réuni pour une succession et ses réunions familiales sans limites, le tout semant la zizanie dans la (les) famille(s) de manière générale et dans les couples en particulier, y compris dans celui de la « sublimissime » Charlotte qui à un moment perd ses nerfs face à son mari qu’elle fini par « souffleter » avant qu’il claque la porte.

Comme on ne change pas les bonnes habitudes, Lisa Giraud Taylor nous emporte une fois encore dans cette histoire au style toujours aussi tranchant, franc et direct, voire même acide. Cette auteur ne prend pas de gants, ne badine pas, laissant le verbe parfois cinglant à ses personnages invitant ainsi ses lecteurs à la suivre sans même qu'il soit nécessaire de les inviter ni de les prier.

Alistair avait pris soin, au vu de la succession, de faire en sorte que se déroule une véritable mascarade risible malgré le sérieux de la situation.

On appréciera les notes en bas de pages expliquant certains éléments pour gagner en connaissance, c’est toujours utile.

Ce roman garde son côté drôle, déjà présent dans le précédent, nous entraîne dans une épopée entre tragique et cocasseries, mais savamment contée et amusante, où l'on retrouve l’amour, la haine, la colère, l’humour… et la belle plume de Lisa Giraud Taylor.

À lire incontestablement pour tous les lecteurs qui cherchent à passer un bon moment.

Marie Barrillon


Informations sur le livre :

Titre : Noble succession en famille(s)

Auteur : Lisa Giraud Taylor

Éditions : Thebookedition

Sortie le 2 février 2025

ISBN : 9791095081341

Prix : 17 €

dimanche 13 octobre 2024

Un modèle de vie : La passion de Rocky et autres contes de fées modernes

Un modèle de vie : La passion de Rocky et autres contes de fées modernes, Karim Bellil

Un boxeur en couverture et une paire de gants de boxe, voilà comment « Un modèle de vie : La passion de Rocky et autres contes de fées modernes » de Karim Bellil nous accueil.

Sur ce blog, nous avions découvert cet auteur dès 2009 avec « Ailleurs et si près » dans lequel il partageait de jolis vers sur le thème de l’amour. À cet ouvrage avait suivi « Prête-moi ta rime », là aussi, un recueil de poésies condensé en trois thèmes écrits avec une grande sensibilité.

Puis, nous avions eu le plaisir de parcourir « Bureau des rimes » qui nous faisait découvrir une plume un peu différente et, qui plus est, plus terre à terre, explorant le bien et le mal, l’amour et l’humour, mais aussi la colère et autres incompréhension, toujours en vers.

Il nous revient...

La poésie est si bien ancrée en Karim Bellil qu’il nous offre à présent ce nouvel ouvrage un peu décalé par rapport aux précédents. Les plus de 300 pages de poésies de ce nouvel ouvrage raviront forcément tous les lecteurs adeptes du genre.

La préface est rédigée par Arielle Adda et s’achève par ces mots « Par ses poèmes, Karim Bellil entrouvre une porte qui débouche sur un infini comme, seule, l’imagination peut en concevoir ». Le ton est donc donné !

Parfois, s’adressant au lecteur, l’auteur nous gratifie de quelques mots comme des clins d’œil au cours d’une poésie : « Trop tard, vous êtes mon lecteur à présent. Vous ne partirez pas vide de tout sentiment ».

Dès les premières pages, on retient l’attachement (profond) de l’auteur pour le célèbre personnage de Rocky auquel il voue une certaine, mais véritable admiration. Pas seulement pour l’image physique que renvoie le personnage, plus en ce que l’auteur perçoit sur le plan mental, et dans le même temps, il loue les qualités qu’il lui concède. On le constate notamment dans le titre « Laissé-pour-compte » où il déclare : 

« Rocky : le modèle de ma vie, 

Je me battrai jusqu’au bout »

Ou dans le poème suivant : « Pas de revanche » ou l’auteur déclare :

« Moi aussi, j’ai perdu mon Adrienne,

Et je me moque complètement de gagner,

Je cherche seulement une raison d’exister,

Plus forte que le souvenir de mes peines. »

À la réflexion, ne sommes-nous pas tous à la recherche d’une raison d’exister ? Qui n’a pas un jour, à un moment donné, effleuré cette interrogation ? D’ailleurs, cette raison d’exister peut différer d’un instant à un autre au fil des expériences vécues.

Un moment de réflexion...

Qu’on apprécie ou un peu moins la référence au personnage, force est de constater que certains passages (nombreux) pousse le lecteur à la réflexion. Selon chacun, il est fort à parier que tous trouveront un ou des passages qui les interpelleront en leur donnant matière à cogiter, qui les marqueront, les mèneront sur le chemin de la pensée sur leur propre condition. Et pourquoi pas ! Certains de ces passages permettront sûrement de : « Considérer les larmes des plus malheureux. Ce n’est pas un drame, de l’eau dans les yeux » (page 35).

Peut-être que vous, lecteur, vous vous surprendrez « à rêver au-delà des bornes définies » (page 39). Peut-être aussi comprendrez-vous qu’« il faut « juste » oublier la peur. Revenir à son identité intérieure » (page 41).

À travers cet ouvrage qui laissera assurément une trace dans votre esprit qu’« il est possible de rêver grâce à l’art ou les sonnets, de se retrouver, même après s’être perdu. Écoutez ceux qui souhaitent votre bonheur [...] et surtout cette flamme que vous avez à l’intérieur ». Peut-être que cet ouvrage vous permettra d’oser vous affronter vous-même !

Après cette escapade à la rencontre des pensées « intimes » de Karim Bellil, l’auteur nous invite à parcourir ses poèmes dans « Les bienfaiteurs : fées, anges, lutins et autres cœurs sur la main ». Il n’y a pas de discours qui soit nécessaire pour comprendre la teneur de cette deuxième partie de l’ouvrage tout aussi prenante.

Quelques phrases relevées au cours de ma lecture :

C’est un art de transformer un drame en poésie, aérienne, douce à l’oreille.

— Peu importe que j’aie une famille,

Des copains ou même des amis.

Grâce à vous aujourd’hui,

J’ai redécouvert le mot « gentil ».

— Quand on apporte aux autres,

On ajoute d’abord à soi.

— Elle ramasse les chagrins,

Oubliant qu’elle en a un.

Qu’il soit pauvre ou orphelin,

Peu importe d’où il vient

— une belle personne partage et donne.

On l’abandonne, mais elle pardonne.

Elle refuse les honneurs, et les couronnes.

Souvent, elle gomme ce que son cœur crayonne.


Titre : Un modèle de vie : La passion de Rocky et autres contes de fées modernes

Auteur : Karim Bellil

Éditeur : Verte Plume éditions

ISBN : 978-2492413063

Prix : 18 €

Disponible sur Amazon : Un modèle de vie : La passion de Rochy...


mardi 9 avril 2024

Vivre et renaître chaque jour

Vivre et renaître chaque jour, Patrick Sébastien

Ce livre marquant et saisissant est un partage personnel de l'auteur sur sa vision de la vie, de sa vie. Écrit à la première personne, il met en évidence sa résilience pour parvenir à transmettre ses émotions, ses expériences et finalement ses réflexions.

Dans cet ouvrage intense, Patrick Sébastien déroule avec une extrême honnêteté son chemin de vie brutalisé sans faire l'impasse sur les instants les plus tortueux et les plus gais qui ont entravé la route de son existence. Malgré tout, il demeure optimiste tout étant admirablement déterminé.

À travers les mots de « Vivre et renaître chaque jour », on capte des leçons de vie véritablement instructives entre force intérieure, résilience et joie malgré une certaine tristesse que l'on peut comprendre.

Si un message était à retenir de cet ouvrage, il serait à mon sens que, quoi qu'il advienne, il faut rester positif tout en gardant espoir face à l'adversité ou aux défis variés que la vie met sur notre chemin. En cela, je retrouve ce dont je parle dans mes romans.

Le style s'avère fluide et accessible, ce qui offre une belle aisance de lecture captant l'attention du lecteur pour le mener vers une réflexion. Sensibilité et empathie sont également perceptibles. Il aborde sans complexe, sans fard ni sans tabou ses vérités, la notoriété, la politique, la sexualité, l'amour, les médias, propres à la société, notamment actuelle.

En définitive, « Vivre et renaître chaque jour » est un livre à mettre entre toutes les mains, car il provoque sagesse et inspiration. L'homme de télévision montre un autre visage que celui répandu et reconnu qu'on lui connaît. On découvre donc un homme qui se confie sans filtre avec une sensibilité touchante loin de la fête, des confettis et des paillettes. Parce que le malheur touche également les célébrités qui ne sont pas préservées par les aléas incontournables de la vie.

Et malgré toutes les turpitudes liées à notre société, Patrick Sébastien demeure un homme de grande sensibilité qui continue à avancer, parce que ça ne peut pas être autrement. Un homme qui s'adapte clairement aux situations qu'il est amené à vivre, aux personnes connues ou non qu'il rencontre, aux vicissitudes de diverses couleurs que son destin place devant lui.

Je recommande ce livre sans la moindre hésitation ! Surtout qu'un extrait sur Amazon permet de découvrir un peu la plume de l'auteur.

Marie BARRILLON


Titre : Vivre et renaître chaque jour

Auteur : Patrick Sébastien

Format papier : 19,90 €

Format Kindle : 12,99 €

lundi 8 avril 2024

Lettre au père

Lettre au père, Franz Kafka

Franz Kafka né à Prague en 1883 et mort en 1924 à Kierling est considéré comme l'un des écrivains majeurs du XXᵉ siècle. « Lettre au père » écrit en 1919 à l’âge de 36 ans et destiné à son père Hermann Kafka. Bien que publié tardivement, « Lettre au père » est perçue comme une clé essentielle à la compréhension de l'œuvre de l'écrivain, selon Wikipédia qui dévoile l’âme tourmentée de son auteur.

On y découvre une traversée particulièrement émouvante issue des Relations familiales.

"Lettre au père" est un ouvrage fortement introspectif qui emmène le lecteur dans les sinuosités complexes émergeant dans les relations familiales alliées à la psyché humaine. 

Ce qui s’avère particulièrement frappant dans cette œuvre, c’est la franchise farouche et brusque qu’à l’auteur résultant de sa relation avec son père.

Il exprime sans entraves et sans limites l'appréhension et l'inadéquation ainsi que les perceptions de peur qui l’ont envahi tout au long de son existence résultant de l'autorité étouffante de son père. Cette sincérité franche et authentique donne à l'écrit une force affective et émotionnelle qui bruisse fortement dans le cœur du lecteur.

Franz Kafka partage une écriture aussi bouleversante que concise sans le moindre embellissement qui serait pour le moins superflu. On sent que les mots n’ont pas chapitre au hasard, ils sont choisis avec une grande attention pour dévoiler de manière précise la confusion d’une part, et l’angoisse d’autre part qui inonde son auteur.

Bien qu’écrite à l’écorché, le style de « Lettre au père » montre la fragilité accompagnée de la consternation et la désespérance qui en ressort. Elle met d’ailleurs en exergue les difficultés de communication, quand il y en avait entre l’auteur et son père. Même si des efforts quant à l’expression de ses sentiments autant que ses frustrations, l’auteur se retrouve percuté par un mutisme cerné d’incompréhension. Cette impuissance à rester uni de manière émotionnelle avec son père amène à entretenir l’impression de solitude comme celui d’isolement de Franz Kafka. Comme un serpent qui se mort la queue dans un cycle infernal menant à une détresse psychologique.

En considérant les complexités familiales et les conflits générationnels, l’auteur offre un regard sur l’essence de l’expérience humaine. Cet ouvrage transpose une situation spécifique, mais néanmoins courante, pour en faire un dessein collectif ou unanime s’agissant des lignées entre elles. « Lettre au père » va au-delà d’un contexte spécifique pour se transformer en une méditation universelle sur les liens familiaux que nous avons tous, la place que nous avons en termes d’identité et la considération des perspectives sociales espérées.

La perception n’est que limitée dans la relation de l’un et de l’autre, ce qui n’ouvre pas nécessairement sur une compréhension totale des rapports familiaux. Chacun pourra y voir une perception personnelle en interprétant l’ensemble de manière partiale, ou pas.

« Lettre au père » est un ouvrage à découvrir, voire à relire, qui incite à avoir un regard sur certaines relations familiales compliquées générant des contrariétés et des souffrances, de la douleur et du désespoir au cœur de l’âme. Kafka dans une écriture vigoureuse, mais néanmoins bouleversante et perçante conduit le lecteur à explorer sa condition personnelle avec ses proches.

Cet ouvrage pourra être vu comme une participation ou un tribut inappréciable, voire inestimable pour chacun.

Marie BARRILLON



Auteur : Franz Kafka
Littérature : allemande
Éditions : Folio 
Format relié : 12,72 € 
Format poche occasion : 3,00 €  
Format Kindle : 0,99 €
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2070422067