Celle qui s’enfuyait, Philippe Lafitte
Par manque de temps, j'ai quelque peu laissé de côté la publication de mes chroniques. Je reviens avec le nouveau roman « Celle qui s'enfuyait » de Philippe Lafitte.
Fuir sans jamais se retourner, mais
fuir sans jamais oublier, parce que le danger peut-être tapi, là, dans l’ombre
pour surgir à tout instant. Parce que se cacher semble dérisoire lorsqu’on se
sait menacé. Et parce que c’est parfois le seul moyen d’échapper au monde pour
trouver un semblant de calme et de tranquillité.
En quittant les États-Unis pour
s’installer dans une province isolée de France, elle savait qu’elle ne serait
jamais à l’abri. On n'est à l’abri nulle part lorsqu’on craint pour sa vie. Et
Phyllis le sait mieux que quiconque. Les décennies qui séparent sa jeunesse de
l’instant présent n'ont fait que confirmer cet état de fait. La méfiance et la
prudence sont devenues ses meilleures alliées en prenant possession de l’espace
et du temps. Elles ont accaparé le quotidien, toujours en avant à la manière d’un
bouclier.
Phyllis plonge dans l’écriture
pour échapper au passé et se sauver de la peur, mais très vite elle atteint le
succès. Comment rester cachée et se préserver dans ces conditions ? Le
succès et l’isolement feront-ils bon ménage ? Lui permettront-ils de
conserver l’apaisement face à ses angoisses ?
Le passé nous rattrape toujours,
même si l’on prend toutes les précautions pour le maintenir à distance. Le
passé de cette femme avec toute la violence qu’il contient porte les traces d’une
culpabilité qui la ronge. Une culpabilité qu’elle tente d’éloigner dans cette
vie qu’elle s’est construite avec des règles strictes. Phyllis retrouve un
semblant de paix dans l’écriture de ses polars, certes, mais qu’en est-il de la
vraie vie ?
Ce roman de Philippe Lafitte m’a transportée. J’ai eu l’impression d’être partout avec Phyllis, à son bureau lorsqu’elle écrit, sur le bord des routes et des chemins quand elle part courir au petit matin, dans ses pas lorsqu’elle porte son chien abattu par une balle venue de nulle part...
Ce roman de Philippe Lafitte m’a transportée. J’ai eu l’impression d’être partout avec Phyllis, à son bureau lorsqu’elle écrit, sur le bord des routes et des chemins quand elle part courir au petit matin, dans ses pas lorsqu’elle porte son chien abattu par une balle venue de nulle part...
Dans ce roman, l’auteur fait des
retours sur le passé permettant de comprendre les raisons qui ont poussé le
personnage à s’imposer cet exil et la solitude indispensable à sa survie.
Comme à son habitude, l'auteur nous
gratifie de sa plume fluide et tellement agréable. Philippe Lafitte choisit ses
mots pour être en adéquation avec chaque situation où rien n'est laissé au
hasard !
Après « Vies d'Andy », « Étranger au paradis » ou encore « Belleville Shanghai express » dont vous trouverez les chroniques sur chaque ouvrage sur ce blog, « Celle qui s’enfuyait » est assurément un roman à ne pas manquer !
Marie BARRILON
Informations sur le livre :
Titre : Celle qui s’enfuyait
Auteur : Philippe Lafitte
Editions : Grasset
ISBN : 978-2246815563
Format : papier
Format Kindle : Télécharger ici
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