Nouveau roman : "Elles : le chemin des révélations" à découvrir, ici !

lundi 30 décembre 2013

Le chat dans tous ses états

Le chat dans tous ses états de Jean-Louis HUE, Editions Grasset 

« Les écrivains, les premiers, assignent le chat à demeure et le bouclent dans leur bureau. Les chats "se plaisent dans le silence, l'ordre et la quiétude, et aucun endroit ne leur convient mieux que le cabinet du littérateur", écrit Théophile Gautier. » Extrait du livre
 
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« Il y a une seule fêlure, affective, dans ce colosse. Il ne s'abandonne jamais tout à fait dans les bras, accorde des câlins hâtifs et préfère de ses griffes un pull abandonné ou une pantoufle. »
« Quand sa bêtise l'embarrasse trop, Elle part bouder au fond d'une baignoire ou d'un grenier et miaule à tue-tête. » Autres extraits
 
Du chat qu'on aime...
 
Dans cet ouvrage, nous allons à la découverte du chat sans qu'aucune dimension ne soit laissée de côté : artistique, mythologique, littérature et même scientifique. L'auteur ouvre au monde cette passion qui l'anime : le chat.
 
Il n'en lésinera aucun aspect quitte à heurter notre sensibilité en traversant les laboratoires et autres expériences. Il nous raconte ses recherches et ce qu'il en résulte. Il en aura parcouru des pas à la suite de ces jolis félins, à leur recherche où encore à leur rencontre pour assouvir ce désir de savoir, mais également de partager ses découvertes.
 
Il nous fait don de superbes phrasés ; petites phrases qui laissent des traces. On s'attristera de quelques passages, tels que précisés précédemment, faisant référence à la science dans ce qu'elle a de plus barbare : « Les recherches ne bouleversent pas par leurs découvertes mais par leurs méthodes [...] Mac CUISTION ouvre le ventre des chatons et écoute leurs murmures, l'index planté dans leurs viscères.  [...] Bernard DENIS ligature une veine cave, coupe le voile du palais, ouvre la trachée, cisaille les cordes vocales. Après chaque amputation, le chat ronronne encore. »
 
Tout cela pour tenter de comprendre comment se produit le ronronnement et pourquoi il survient ou encore dans qu'elles circonstances. Là se trouve l'ombre de cet ouvrage. « En un siècle de recherches, le chat de laboratoire a été réduit au minimum vital ».
 
Au chat victime...

De la page 86 à la page 91, chapitre 16, nous y lirons l'insoutenable que je ne peux relater ici. Ces passages donnent des haut-le-cœur terribles. On ressentirait presque leur souffrance. Notre sensibilité heurtée par tant de cruautés au sens large du terme au nom de la recherche pour satisfaire la curiosité de quelques hommes sans cœur. Parce qu'admettons tout de même qu'il n'y a aucun intérêt par exemple de cisailler les cordes vocales pour soit disant  tenter de comprendre pourquoi le chat ronronne. Et puis, parce qu'à mon sens, il ne s'agit pas là de recherches pour la médecine. Non, tout juste de la recherche pour assouvir un orgueil bien mal placé. Ce qui se justifie par l'extrait suivant : « On a curé sa colonne vertébrale, substituant à la moelle épinière de la limaille de fer, afin d'étudier l'action de l'aimant sur le cœur" ou bien "on a obstrué sa gueule et son nez, et constaté que la mort par asphyxie survient au bout de quarante secondes », et j'en passe des plus cruels. Nous le voyons bien ici, de la cruauté barbare uniquement pour de la curiosité malsaine.
 
L'auteur note que « pour son malheur, le chat est un pionnier de la méthode expérimentale ».
 
On découvre également que jusqu'en 1648, « Le chat noir expie ses frasques nocturnes.  Il est brûlé vif, le soir de la Saint Jean ». Louis XIV fit interdire cette "coutume" qu'il jugeait écœurante.

Par contre, « les belges ne brûlaient pas les chats.  Jusqu'en 1817, ils les jetaient vivants, du haut d'une tour... ». Nous noterons donc qu'il n'y a pas qu'une France que l'on brutalise, torture, violente le chat, et l'auteur admet que « les temps modernes ont tempéré la barbarie du sacrifice », et c'est heureux, car le chat a assez souffert. Faisant preuve de bonne volonté, ses descendants n'en ont gardé aucune rancune.
 
Pour une vie paisible méritée !
 
Apres ce  passage cruel,  nous voilà à la découverte de ces mamies pour une partie de sentiments. Elles s'occupent des chats errants des rues au cimetière qui « à tant gaver et soigner, les dames à chats engloutissent leur temps et, souvent, les deux tiers de leur pension retraite ». Elles n'ont pas besoin de les chercher pour les trouver, car « ils sont partout quand on a appris à les voir ». Ils savent même mieux que personne où ils se trouvent et où ils vont. D'ailleurs, il était coutume que « rien ne parvient à déboussoler l'animal, pas même la méthode dite du sac tournant, pratiquée naguère dans les campagnes pour étourdis le chat et lui enlever toute chance de retour ».
 
Puis, pour continuer dans cette douceur, l'auteur nous raconte ses escapades avec ses trois chats libres et qui lui emboitent le pas en balade ou encore le devance, selon leur convenance. Mais, toujours l'auteur nous offre une bien poétique manière de décrire l'animal dont la place qu'il occupe est toute particulière en prenant parfois si peu de place : « Il réussit à se faire une place là où il n'y en a pas. [...] Dans une chaussure, il s'amenuise jusqu'à épouser la forme d'un embauchoir. Encore un peu d'assouplissement, et il tiendrait dans un vase à violettes ».
 
Un ouvrage assez rare à trouver peut-être au vu de lancienneté de la parution, bien quil semble présent sur Amazon, y compris au format Kindle, mais à lire absolument si l'occasion vous est donnée de l'acquérir (sauf le chapitre 16 qui me reste sur le cœur).



Informations sur le livre :

Auteur : Jean-Louis HUE
Éditions : Grasset
ISBN : 97822462279914
Prix : 13,70€ (65 frs)
Prix Kindle : 9,49€

Le Chat dans tous ses états

dimanche 15 décembre 2013

Au coeur des forêts

Au cœur des forêts de Christian SIGNOL, Editions livre de poche

« Il fallait vite aller dormir, car le Père-Noël n'aurait pu déposer devant la cheminée le seul présent qu'il déposât jamais pour ma sœur et moi : un petit savoir en chocolat avec un Jésus en sucre blanc à l'intérieur. Je le découvrais le lendemain matin, n'osais pas le manger, Je le conservais précieusement avant de m'y décider, puis je partais au hameau frapper à la porte des maisons où l'on recevait une orange, un gâteau où un bonbon, dérisoires présents qui me paraissaient de magnifiques trésors. » Extrait du livre

Un roman sans fausse note...

Inutile d'imaginer une quelconque déception avec cet ouvrage, vous n'en aurez pas !

À travers ce parcours au cœur de la terre parmi les arbres, Bastien nous transporte dans la nature ; celle qu'il aime, qui l’a vu grandir puis vieillir, celle qu'il choie depuis sa tendre enfance, et enfin celle qui l'a fait souffrir au détour des grosses tempêtes. 1999 demeure pour lui une profonde blessure intérieure tant les dégâts furent importants.

À l'arrivée de Charlotte, sa petite-fille qu'il n'a pas vu depuis plusieurs années et qui, atteinte d'une tumeur, a besoin de « repos », la transmission de cet amour pour la (sa) forêt se fera naturellement.

Malgré que Charlotte soit une enfant des villes, elle va découvrir, aux côtés de son grand-père, un univers qu'elle va finalement aimer profondément.

Elle va se battre contre la maladie, mais aussi pour la forêt. De son côté, Bastien va continuer à se démener pour sauver sa forêt : « Cette forêt violentée, déchiquetée, meurtrie jusque dans son cœur, désormais, pour moi, elle aurait le visage de Charlotte », tout en souhaitant que sa petite-fille survive à la maladie parce qu'il ne peut en être autrement pour lui : « Pour moi, la maladie ne doit venir qu'avec la vieillesse.  Avant, elle est inacceptable, injuste, intolérable... ».

Au cœur de la nature et... des Hommes !

En définitive, leurs objectifs ont le même horizon pour fil conducteur l'amour qu'ils se portent mutuellement. Dans cette fusion toute nouvelle qu'ils se découvrent, Bastien partage son passé aux innombrables souvenirs avec Charlotte, dévoilant ses plus profond secrets, y compris les plus douloureux, car l'existence n'est pas toujours une partie de plaisir et que le vieil homme a essuyé quelques lourds revers.

Ses confidences l'amènent à de profondes introspections, revivant intérieurement des moments heureux ou malheureux tour à tour, mais : « Dans la solitude on ne rencontre que soi-même [...] Et il vaut mieux entretenir de bonnes relations avec soi, ne pas avoir trop de reproches à se faire... » sans oublier que « l'excès de conscience est une dangereuse maladie ».

Charlotte apprendra beaucoup près de son grand-père et sans le savoir, elle lui apportera l'essentiel oublié depuis la disparition de sa femme tant aimée. La solitude est une chose, mais revivre est indispensable pour empêcher que « les années viennent nous priver d'un temps où chaque instant était un enchantement ».

Comme à son habitude Christian SIGNOL sait nous émouvoir avec tendresse et poésie. Il nous touche là où l'émotion se calfeutre pour nous offrir un pur moment de bonheur, entremêlant les hommes à la nature, les sentiments à la poésie, la force à la douceur.  Rien ne manque ! Est-il vraiment nécessaire de le préciser ?

Quelques phrases relevées au cours de la lecture :

« La fidélité au-delà de la mort témoigne à les yeux de la droiture et de la force. Celles des arbres comme celles des hommes. »

« Le dépit est le pire des châtiments. »

« Je repars seul en pensée, souvent, pour revivre ces heures où tout pouvait arriver. »

« J'ai appris à m'accommoder de tout, même de l'absence de ceux qui m'ont accompagné toute ma vie. La souffrance de leur disparition ne s'est pas estompée. »

« Il ne faut jamais renoncer à une éclaircie. »

« Pour se battre, il faut savoir contre quoi... »

« Quelque chose m'a retenu, m'empêchant de m'en aller. C'était le regret de n'avoir pas trouvé les mots... »

« La lanterne des autres ne sert qu'à nous égarer. »

« Je cherchais inlassablement dans ma mémoire le signe, l'évènement, même bénin, qui aurait pu expliquer l'inexplicable. »

« Si nous continuons à vivre, c'est uniquement parce que nous avons commencé. »

 

Informations sur le livre :

Auteur : Christian SIGNOL
Editions : Livre de poche
ISBN : 9782253175698
Prix : 6, 90 €

Au coeur des forêts


 

Editions : Albin Michel
ISBN : 9782226229885
Prix : 21,80 €

Au coeur des forêts

mardi 10 décembre 2013

La Bayadère

La Bayadère de Maria du Lac, Editions Idelle, Estelle DELMAS et Stern graveur Paris

« Tout d’un coup, le vent se lève. Les portes s’ouvrent… L’ange Etoilé s’est décroché de la colonne… Et a rejoint Terry !
- Je vais t’éclairer et tu vas tout comprendre…
Le spectacle de La Bayadère commence… » Extrait du livre

Ouvrage destiné aux enfants de 8 à 10 ans, sur une thématique culturelle : opéra et ballet. Il est réalisé et présenté comme un ouvrage d’art ou il est très agréable de tourner les pages. Il raconte l’histoire dansée sur la scène d’un Opéra : La Bayadère.

Pour ceux qui ne connaitraient, explications sommaire dont la source « Wikipédia » vous donnera de plus amples informations et autres renseignements.
  •  « Comme la plupart des ballets de Marius PETIPA, le ballet La Bayadère est resté longtemps inconnu des occidentaux, le "rideau de feu" des années 50 ayant stoppé les échanges culturels. La révélation arriva en 1961 avec la tournée du Ballet du Théâtre Kirov à Paris, puis à Londres. […] La Bayadère est un ballet en trois actes et sept tableaux chorégraphiés par Marius PETIPA sur une musique de Léon MINKUS. Sa création a eu lieu le 23 janvier 1877 au Théâtre. »

On ressent que cet ouvrage a été réalisé avec amour et l’auteur ne s’en cache pas le moins du monde : "Au début de cette aventure, je ne pensais qu’au plaisir de transmettre mon amour de la musique et des ballets aux enfants comme je le fis en son temps avec les miens… […] En tant que grande romantique, mon cœur guida mes mains et je me mis à écrire et illustrer…"

L’auteur aime les odeurs du crayon de couleur ainsi que celles des pastels qui lui rappellent, comme elle le confie "les craies de la maîtresse d’école sur le tableau noir."

Mais, comme une passion n’a pas de limite, il en résulte parfois des distorsions dans les choix que nous faisons initialement : "C’est ainsi que le premier livre devint le second qui sera imprimé en même temps que le troisième […] et le quatrième. […] Pour être en vente cet automne 2013 à l’opéra Bastille et chez Stern Graveur…" évoque l’auteur.

Présentation

Cet ouvrage est un outil de sensibilisation pédagogique raconté par un garçonnet accompagné d’une gargouille, sylphide ou farfadet s’extrayant de l’architecture du lieu de l’action pour lui faire vivre l’aventure se déroulant sur scène.

Ce "guide-navigateur" va amener les enfants du monde à aimer la musique, le chant et la danse, et les faire tout simplement rêver dans les si somptueux décors des Opéras du monde entier.

Cet ouvrage peut être accompagné d’un CD ou du ballet/opéra en DVD pour une meilleure appréciation et ainsi aider les parents à raconter de fabuleuses histoires chantées et/ou dansées.

En prenant ce livre entre les mains, on a le sentiment, comme je l’ai dit précédemment, de tenir un véritable livre d’art au format 30cm sur 22cm. Nous y découvrons un beau papier glacé. Terry, le garçonnet, se présente d’emblée : "Je m’appelle Terry ! À ma naissance, les anges se sont penchés sur mon berceau et m’ont transmis le don de la scène ! Je sais ce que je deviendrai : Danseur étoile à l’opéra de Paris."

À découvrir également :
  • Roméo et Juliette
  • La belle au bois dormant
  • La fille mal gardée



Informations sur le livre :

Titre : La Bayadère
Auteur : Maria du Lac
ISBN : 9782952961448
Prix : 25,00€


samedi 30 novembre 2013

Frankie Addams

Frankie Addams de Carson MC CULLERS, Editions Le livre de poche
 
« C'était l'heure où les contours de la cuisine se perdaient dans l'ombre, où les voix s'épanouissaient. Elles parlaient doucement et leurs voix ressemblaient à des fleurs ouvertes. Si tant est que les sons soient comme des fleurs et que les voix s'épanouissaient. Mains croisées derrière la tête, F.Jasmine faisait face à la pièce obscure. Elle avait L'impression que des mots inconnus se formaient dans sa gorge et qu'elle était sur le point de les prononcer. Des mots étrangers, qui s'ouvraient dans sa gorge comme des fleurs et le temps était venu pour elle de les appeler par leur nom. » Extrait du livre
 
« Frankie Addams est mal dans sa peau », nous dit la quatrième de couverture et c'est le moins qu'on puisse dire.
 
Elle a grandi sans sa mère, décédée lors de la naissance de l'enfant, ce qui a sûrement manqué à l'épanouissement de la petite. Puis, un père très peu présent n'arrange probablement pas l'état psychologique de la jeune fille.
 
Cet été là, elle passe le plus clair de son temps avec son jeune cousin John-Henri et Bérénice, la cuisinière.
 
Lorsque son frère arrive avec sa fiancée et annonce son proche mariage, tout se chamboule dans la tête de la petite jeune fille de 12 ans.
 
Ce mariage en prévision tourne à l'obsession dans son esprit, l'amenant à se poser moult questions existentielles auxquelles Bérénice tente de répondre sans toutefois y parvenir à chaque fois.
 
Frankie se sent seule et esseulée dans son espace. Elle s'accroche à son frère et sa fiancée pensant, et allant jusqu'à le croire réellement, qu'ils vont l'emmener avec eux. À eux trois, ils feraient ce « nous » dans une symbiose parfaite et dont elle a tant besoin. Ce « nous » qu'elle ne trouve pas auprès de Bérénice et de John-Henri.
 
L'une étant la cuisinière, le second son cousin, encore trop jeune, un enfant. Elle se sent donc trop incomprise... jusqu'au jour où...
 
Jusqu'au jour où...
 
La veille du mariage, Frankie décide qu'elle s'appellerait Jasmine, portant ainsi les deux mêmes premières lettres que le prénom de son frère Jarvis et celui de sa fiancée Janice.  Confirmant en cela, dans son esprit, ce « nous » auquel elle ne doute plus du tout.
 
Ce même jour, elle décide également de parcourir la ville afin de parler du mariage et de son futur départ à tous les parfaits inconnus qu'elle croise. Quitter cette ville, elle en rêve, même toute éveillée.
 
Elle n'est plus une enfant sans être encore pour autant une adulte. Toutefois, l'adolescence se montre pour elle un cap difficile, la tiraille, l'étouffe, entre ses désirs et la réalité immédiate dont elle n'imagine pas déchanter, même si elle a déjà compris que « l'univers est vraiment quelque chose de brusque ».
 
Bérénice se sent impuissante face à ce que la jeune fille ressent au point qu'elle ne peut parfois qu'abandonner la partie.
 
L'atmosphère parfaitement décrite, la chaleur étouffante, l'oisiveté des vacances, l'ennui, tout cela s'ajoute et s'associe à cette perte de repères et à cette recherche de son moi personnel, profond auxquels sont confrontés tous les adolescents, ou presque. Un cap rarement facile à passer. Et comme toute transition délicate, Frankie livre sa propre conception du monde très éloignée de la réalité où forcément seuls les rêves permettent de s'évader quand les instants moins supportables sont trop lourds à traverser, que la vie perd quelque peu ses attraits ou que certaines interrogations ont cruellement besoin de réponses, parfois introuvables.
 
Quelle est notre place dans ce monde ? Quels sont nos rapports aux autres ? Que sont-ils censés nous apporter ? Etc.
 
Les personnages sont pour le moins surprenants au début, puis attachants ensuite. Néanmoins,  nous ne décèlerons pas vraiment d'intrigue. Et malgré un beau style dans l'écriture, cette lecture peut s'avérer un peu lassante si on ne fait pas de pause.
 
 
Informations sur le livre :
Titre : Frankie Addams
Auteur : Carson MC CULLERS
Editions : Le livre de poche
ISBN : 9782253053804
Prix : 5,60€

Frankie Addams




Titre : Frankie Addams
Auteur : Carson MC CULLERS
Editions : Editorial Empúries
ISBN : 9788497872799
Prix : 16,00€

Frankie Addams

lundi 25 novembre 2013

Mes gribouillis

Mes gribouillis de Jean-Baptiste FERRAN, Épingle à linge éditions
 
« L'écriture m'a entraîné vers la poésie, la poésie vers mes gribouillis, mes gribouillis vers vous. Mes gribouillis sont la conséquence de ma vie. » 
 
C'est ainsi que commence ce petit opus de 75 pages où nous imaginons bien son résumé, car parfois quelques mots suffisent où il est inutile, voire superflu de faire de longs discours.
 
Nous parcourons les phrases de page en page, traversant les émotions, les sentiments, les sensations.  Mais, l'écriture ici abordée est aussi un pansement aux maux traversés :
 
« L'écriture me relève
Quand je tombe
Elle me soutient quand je sombre
Quand mes larmes coulent
Elle les sèche. »
 
D'un chantier à sa banquière, de l'amour à la trahison, en passant par des baisers volés, la jalousie ou la colère, tout y est exploré :
 
« Je te maudits, jalousie,
Je te maudits jusqu'au paradis,
Toi qui m'as jugé
Sans même m'avoir goûté !
Si imbuvable je suis,
C'est que trop cher pour toi, je suis aussi... »
 
L'auteur ne nous laisse aucun répit pour nous porter là où se trouve son envie de poser les mots :
 
« Vous ne coincerez jamais le vent sans une peine !
Vous pouvez vous étouffer dans une fourmilière,
Vous ne pourrez jamais asphyxier la poésie !
On ne noie pas Poséidon dans les océans !
On ne brûle pas les ailes d'un phénix !
On n'écrase pas les montagnes!
On ne fait pas taire un volcan !
Mais, les poètes sont immortels ! »
 
Et c'est par cette même tirade que s'achève cet opuscule, comme pour ne pas l'oublier.
 
 
Informations sur le livre :
 
Titre : Mes gribouillis
Auteur : Jean-Baptiste FERRAN
Editions : Epingle à nourrice
ISBN : 9782919521043
Prix : 10€