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jeudi 7 avril 2011

Entretien avec Natalia Fintzel-Romanova

Entretien avec Natalia Fintzel-Romanova
("Les sorcières ne pleurent pas", Editions Kirographaires)


1001 Livres : On ne s’attend pas à un tel plaisir en ouvrant "Les sorcières ne pleurent pas". Ce livre est-il votre premier ouvrage ?

Natalia Fintzel-Romanova : "Plaisir" n’est pas le premier terme qui vient à la bouche des lecteurs, en général… J’entends plutôt  "effrayant", "fascinant", "inquiétant", "mystérieux". A mon image, si je peux me permettre, sans volonté aucune de prendre un parti spécifique en termes de "reflet personnel". A l’inverse, vous imaginez Narcisse déguisé en sorcière qui se pencherait sur son propre reflet ?? Soit il vide sa piscine, soit il tombe dedans, le pauvre… (sourire).

Ce livre est en effet mon premier ouvrage à caractère littéraire achevé. J’ai beaucoup écrit pour le café-théâtre, j’écris encore aujourd’hui pour le théâtre, par exemple. Au départ, j’étais persuadée ne pas être capable d’écrire « narratif » (paresse ? incompétence convaincue ?...). Au théâtre, ce sont les dialogues qui importent. Pas les descriptions ni les agencements narratifs détaillés (que celui qui n’a pas sauté les 10 premières pages de « Le lys dans la vallée » me jette la pierre…). Je me suis donc « entraînée » à l’écriture via les dialogues. Ensuite, je me suis essayée à la nouvelle (palier supérieur en attendant mieux). J’ai alors rencontré Régine Deforges qui a pris le temps de me conseiller et de me guider en m’incitant à réécrire des passages entiers.

Je me souviens encore d’une réflexion qu’elle m’a faite : « Vous vous épanchez trop sur la psychologie des personnages au détriment de l’action. Le jour où vous m’apporterez un texte « actif », je vous publierai. » Dix ans plus tard, je ne l’ai pas oublié et espère avoir suivi ce conseil sans trop déraper, qu’en pensez-vous ?

1001 Livres : Y aura-t-il une suite, par exemple "Les sorcières savent sourire" (sourire) ou un ouvrage d’un autre genre ?

Natalia Fintzel-Romanova : C’est drôle, je savais que vous me poseriez cette question… Voyance ou simple logique ? A vous de choisir (sourire). Si je réitère dans le genre « ésotérique », je penserais plutôt à des ouvrages « utiles », dans lesquels je tenterais de mettre à la portée de tout un chacun une matière telle que l’astrologie, par exemple, par le biais d’une approche simple. Je ne me vois pas enchaîner sur une suite immédiate des « Sorcières ». Le thème est complexe et encore tabou en France.

Quand j’ai donné mon manuscrit à lire, on m’a traité d’inconsciente car j’allais me heurter aux bien-pensants et aux censeurs. Et alors ? En France, on est capable de pratiquer des choses très contestables dans l’ombre et de se défendre à la lumière de n’y avoir jamais touché (prostitution, drogue, porno, spiritisme, clubs échangistes, etc.). Le responsable n’est jamais soi-même mais toujours l’Autre. Personnellement, je suis pour la rupture des carcans et la transparence de pensée, mais toujours en adéquation avec mes propres valeurs, mes propres croyances.

A ce jour, j’ai signé pour un livre d’un tout autre genre mais qui fait encore une fois la part belle à un univers aussi méconnu, sous-terrain, voire confiné dans les préjugés, que peut l’être celui de la voyance. « Les sorcières ne pleurent pas » révèle l’âme, le suivant en fera autant avec le corps. Grâce aux « Sorcières », je n’ai plus peur de descendre au cœur de l’Humain et de me frotter à ses aspects les plus noirs ou les plus vicieux. Cela dit, les âmes les plus noires et vicieuses ne sont pas toujours celles que l’on croit, peu s’en faut… Ne jamais se fier aux apparences, dit l’adage !

1001 Livres : On ressent dans ce livre comme un besoin de se confier ou tout au moins de (re)mettre certaines choses à leur place, qu’en est-il ?

Natalia Fintzel-Romanova : Ce texte est, à mes yeux, le résultat d’une période d’environ 2 ans au cours de laquelle j’ai effectué un important travail sur moi-même (seule ou accompagnée, comme j’en parle d’ailleurs dans l’ouvrage). La vie est composée de grands cycles qu’il est très difficile d’accepter, voire d’intégrer, dans notre société « vitrine ». J’ai alors décidé d’aller chercher, creuser, retourner les choses et tâcher d’en retrouver la source (pas si facile !), et surtout COMPRENDRE cette âme que l’on dit « humaine ».

Souvent, je dis que si je mourais demain, « d’un coup d’un seul », cela ne modifierait en rien la face du monde (heureusement !) et que n’étant (r)attachée à rien ni personne, je n’aurais fait que passer dans la vie des gens, en les aidant peut-être à révéler certaines parts d’ombre ou à accomplir certaines choses qu’ils n’osaient pas approcher ou affronter par eux-mêmes. Cela ne marche pas à tous les coups (l’être humain est complexe et a souvent du mal à accepter qu’on lui tende la main), mais quand tel est le cas, j’en suis heureuse pour elles et m’en vais, en me disant que j’aurais semé un peu de bien autour de moi avec les moyens mis à ma disposition.

J’ai aussi souhaité démontrer que ce que l’on qualifie de « voyance » est une auto-capacité fragile qu’il ne faut pas gaspiller. Une voyance mal faite équivaut à un acte chirurgical raté : les plaies sont longues à cicatriser. Voilà pourquoi je suis partie de mes propres expériences afin d’étayer mes théories. Je me suis projetée dans mon récit telle une « capsule » expérimentale qui va prendre le bon comme le mauvais et en ressortir, de toute façon, avec une certaine matière puis, au final, une matière certaine.

1001 Livres : Je crois foncièrement qu’un auteur est forcément lecteur, quel est votre avis sur la question ?

Natalia Fintzel-Romanova : Qui du lecteur sera auteur… et qui de l’auteur sera lecteur. L’œuf et la poule. Les vases communicants. Un équilibre nécessaire pour une maîtrise effective.

1001 Livres : Grande ou petite lectrice, quel type de lecture à votre préférence ?

Natalia Fintzel-Romanova : J’ai longtemps exercé le métier de correctrice en maisons d’édition donc j’ai été amenée à lire énormément de manuscrits et textes « bruts ». Du coup, je n’avais plus très envie ni beaucoup de temps à consacrer à mes propres lectures (choisies, j’entends).
Aujourd’hui, je me suis rattrapée et peux tout aussi bien relire Phèdre pour la 14ème fois que la biographie d’une actrice de X, en passant par les pages politiques du journal Le Monde.

1001 Livres : Sinon, quelle place occupe l’écriture dans votre quotidien ?

Natalia Fintzel-Romanova : J’écris par périodes, par « vagues », par envies, non plus par besoin viscéral. Je n’ai pas cette impulsion compulsive de devoir, envers et contre tout, noircir des feuillets pour noircir des feuillets. Maintenant, j’écris aussi en fonction des commandes que l’on me passe. L’écriture est un travail, pas une distraction ni un passe-temps. J’essaie également d’écrire « utile » et pas seulement pour satisfaire un ego. J’estime qu’avec les « Sorcières », mon auto-analyse a été effectuée (sourire). Je passe à autre chose.

1001 Livres : Beaucoup de gens, en l’occurrence les auteurs, ont un avis bien précis et pas vraiment glorieux sur l’édition d’aujourd’hui, quel est votre avis ?

Natalia Fintzel-Romanova : Sorry, I don’t speak french… Next !

1001 Livres : Comment vous est venue l’envie d’écrire un livre ?

Natalia Fintzel-Romanova : Au départ, ce texte accompagnait le traitement d’un documentaire pour la télévision qui avait pour thème la voyance aujourd’hui. Le film n’a pas pu se faire mais j’ai gardé l’idée de le développer sous forme littéraire. Encore une fois, comme dit plus haut, jamais je n’aurais cru être capable de tenir la longueur sur une centaine de pages. Comme quoi, si l’on n’essaie pas, on ne pourra jamais savoir de quoi l’on est capable.

1001 Livres : Ce chemin de l’écriture s’est-il révélé comme une évidence ou au contraire l’incertitude et le doute sont-ils présents lorsque vous écrivez ?

Natalia Fintzel-Romanova : J’ai écrit « les Sorcières » en à peine 2 mois. Comme une expectoration nécessaire, une vidange. Une amie proche (la comédienne Clémence Verniau) relisait chaque chapitre achevé et me « cravachait » (psychologiquement, vous l’aurez compris…) pour me motiver à garder le cap, quoi qu’il arrive. Sans elle, je ne sais pas si j’aurais été au bout de ce travail long, minutieux et éprouvant.

1001 Livres : Ce livre, est-ce pour vous un aboutissement ?

Natalia Fintzel-Romanova : Il représente « le premier jour du reste de ma vie ». Depuis, tout a changé, en moi-même, dans mes échanges avec les autres, dans les propositions que l’on me fait, etc. Je n’ai plus aucun complexe ni appréhension de ce qu’autrui va penser ou dire de moi.

Propos recueillis par Marie BARRILLON


Les sorcières ne pleurent pas

"Les gens ne veulent pas entendre les éventuelles ouvertures. Ils veulent entendre la prédiction de ce qu’ils souhaitent, et non pas savoir qu’il existe autre chose, peut-être même meilleure, que leur propre désir. Du moment où l’on dévie de leur optique, on n’a plus droit au chapitre et on referme le livre, autrement dit le jeu."
Extrait du livre

LA DECOUVERTE…

"Personne n’est réellement ce qu’il prétend être ou ce qu’il essaie de montrer", tel commence ce livre qui nous amène à une première question sur nous-mêmes : sommes-nous vraiment ce que nous laissons paraître ou ce que nous montrons au monde qui nous entoure ?

Dans "Les sorcières ne pleurent pas", nous allons à la rencontre de Natalia qui a vu sa vie se transformer à la survenue de facultés, pas toujours comprises par son entourage : "Aujourd’hui, elle n’a plus de vie sociale ou très peu, à cause du rapport paradoxal qu’elle entretient avec les gens à la fois distant et très impliqué. […] Elle redoute aussi le regard des autres et leurs jugements, si censeurs dans leurs expressions…"

Adolescente, de sa rencontre avec Ildamaria va naître une grande amitié entre les deux jeunes filles. Une grande amitié mais pas seulement…
Les deux jeunes filles ont des attirances peu communes aux autres adolescents. Ildamaria va emmener Natalia sur un terrain inconnu mais où rapidement elle va se sentir à l’aise : la voyance.

VOYANCE ET MALVOYANCE…

Ildamaria commencera par apprendre à Natalia à faire un thème astral : le sien.  La jeune fille s’en passionnera, trouvant là une mine de renseignements. Elle réalisera les thèmes des personnes autour d’elle. Puis, ce seront les cartes, principalement le tarot, qu’elle découvrira, exploitera et utilisera, toujours avec Ildamaria comme "enseignante" : "Chaque jeu est cependant unique et les combinaisons doivent s’effectuer de manière intelligente et réfléchie […] Ensuite, des affinités entre cartomanciens et supports peuvent se créer."

Mais, tout ceci ne suffit pas à Natalia. Rapidement, elle est "embauchée dans une station de radio parisienne". Le dimanche matin s’y déroule une émission sur laquelle elle va travailler, ce qui ne peut que lui plaire puisque le thème de cette émission n’est autre que "le surnaturel et la parapsychologie". Sa soif d’apprendre ne cessera pas.

Mmmm…

Habitant dans un immeuble ancien où nombre d’événements s’y seraient déroulés, Natalia fait la connaissance de son voisinage. Les surprises ne manquent pas de se présenter à elle, tant sur les uns que sur les autres. Mais, également sur le passé de cet immeuble, comme si les murs ne demandaient qu’à dévoiler leurs vieux souvenirs, si ce n’est leurs vieux démons. L’ésotérisme prend alors une place importante dans sa vie quotidienne.

Lors de la perte tragique d’une de ses amies, Natalia voit ses dons médiumniques amplifier instantanément. Ce décès avait "déclenché sinon libéré quelque chose" dans son cerveau. Cette perte chère lui "aura-t-elle donné des capacités dignes d’un "radar" ?"  Toutes les interrogations de la jeune femme seront alors bien légitimes.

Puis un jour, Natalia se met, bien malgré elle, à faire des rêves prémonitoires. Ces rêves révélaient principalement des décès autour d’elle : "Mon inconscient semblait avoir imbriqué ma capacité de voyance à une manière de procéder. Les morts s’annonçaient ainsi et pas autrement […] Madame la faucheuse a beau vaquer, dans son coin, à ses occupations routinières, elle pense régulièrement à m’envoyer des avions en papier avec le nom du prochain voyageur noté dessus."

Comment se situer face à une relation personnelle, privée ou de travail, lorsque la personne en question est voyante ? Chacun ira de son propre raisonnement. Les relations sont très diverses et variées suivant ce que les gens ressentent face à ce "phénomène". La voyante a du mal à y voir une véritable sincérité et pour cause : "Quand je discute avec mon entourage, je suis obligée lors des conversations, de préciser que telle affirmation de ma part ne relève pas de la voyance mais de la simple et logique déduction."

Certains dénigreront, d’autres quémanderont. Les véritables amis sont rares, on en comprend aisément les raisons. Cependant, il est clair que les voyantes ne sont pas plus à l’abri des soucis de l’existence, sous prétexte qu’elles sont voyantes, et ne sont pas auréolées d’une protection divine. L’auteur est on ne peut plus claire à ce sujet : "Les gens dotés de capacités sensorielles extrêmement développées ont, la plupart du temps, vécu des drames dans leur enfance ou leur jeunesse."

La voyante est "à leurs yeux, un être spécial, doté de pouvoirs particuliers, qui doit, puisqu’elle est "protégée par des entités invisibles", être épargnée par les intempéries existentielles".
"Les sorcières ne pleurent pas" n’est pas un titre innocent dans ce contexte. Aux yeux du commun des mortels, elle est un être à part et fort, néanmoins l’auteur ajoute qu’effectivement "les sorcières ne pleurent pas. On ne leur en donne pas le droit. Alors, elles serrent les dents."

QUI SONT-ILS (ELLES) ?

Ces personnes mystérieuses, hommes ou femmes, sont des êtres à part entière et même malgré leurs facultés, elles ont leurs faiblesses et dans tous les cas leurs limites sont tout aussi importantes et légitimes que celles de n’importe qui.
Nous parlons ici des "vraies" voyantes et non pas de celles (ou ceux) qui profitent de la crédulité et de la vulnérabilité des gens.

Alors, voyance ou pas, chacun portera son jugement, chacun fera entendre ses arguments, fondés ou non, ses croyances ou non-croyances. En tout cas, cet ouvrage ne laissera pas indifférent celles et ceux qui souhaiteront le parcourir. Il peut, certes, également provoquer des questionnements chez certains lecteurs ou encore quelques ouvertures chez d’autres ou même encore de la simple curiosité.

En annexe 1, l’auteur nous offre un entretien "avec Franchon Pradalier-Roy, astrologue et conférencière. Ancienne responsable de la collection Astrologie aux éditions Du Rocher. Ancienne directrice des éditions Alphée. Auteur d’une dizaine d’ouvrage…"

En annexe 2, l’auteur nous cite "un extrait de l’introduction de l’édit du roi Louis XIV, donné à Versailles au mois de juillet 1682 et enregistré au Parlement le 31 août de la même année."

Puis, en annexe 3, l’auteur rappelle "les articles R.34.7 et R.36.2 du code Napoléon (ancien code pénal)" relatifs aux peines prévues à l’encontre des personnes exerçant un métier en rapport à la divination sous quelle qu’en soit la forme : "Devin, pronostiqueur ou interprète des songes".

L’auteur a rédigé cet ouvrage de manière simple et claire, sans grands mots inutiles, pouvant ainsi être lu par tous. Sa plume est agréable et fluide, ce qui offre un vrai plaisir à la lecture que l’on croit ou non au sujet.

Marie BARRILLON

Informations sur le livre :

Titre : Les sorcières ne pleurent pas
Auteur : Natalia Fintzel-Romanova
Editions : Kirographaires
ISBN 13 : 9782917680063
Prix : 18,45€

mardi 5 avril 2011

Ne m’parlez pas d’politique !

Et re ! Nous y revoilà ! Ça s’en va et ça revient comme une mélodie de vieille mode qui ne se lasse pas de nous tintinnabuler les oreilles ! Là, je parle de la petite société qui en a marre de tous ces lourdauds qui font la course à l'Elysée, qui ne savent pas ce que c’est que d’engloutir des patates tous les jours. Et encore, au prix où elles sont aujourd’hui, on se pencherait plutôt sur du pain et de l’eau. Mais pas de n’importe où ! De chez ces discounteurs à quelques cents le paquet de pain de mie bas de gamme parce que Jacquet et autre Harry's, c’est impossible ! Pour l’eau, il n’y a pas plus simple 0.17cts la bouteille, à ce prix là on ose en boire deux par jours, d’ailleurs c’est bon pour garder la ligne ! Tiens, les coureurs à la présidentielle pourraient d’ors et déjà commencer à faire des économies en nous imitant, pour une fois on ne leur en voudrait pas et ce serait une bolée d’air pour notre économie nationale. Ne doit-on pas réduire les dépenses publiques ? Allez, un p’tit effort M’sieurs, dames, sur les banquets ! Doit bien y avoir un discounteur pas loin de l’Elysée ! N’oublions pas que le déficit public s’élève à l’heure actuelle à plus de cent trente cinq milliard d’euros… Wouahou ! Juste un petit dixième me suffirait. Que dis-je, un dixième, me ferais-je gourmande d’un seul coup ?

Les présidentielles, ah la la, les pré-si-den-tielles ! Ben oui, c’est dans un an ! Et un an, c’est presque demain. Avant c’était tous les sept ans… on respirait un peu, mais maintenant comme c’est tous les cinq ans, on a l’impression que c’était hier ! Le calendrier se met en branle avec tous les personnages connus, et moins connus, pour empoisonner à petites doses le journal télévisé quotidien. Là, nous en sommes au début, pourtant c’est déjà bien turbulent avec les tristes péripéties d’une certaine personnalité aux prises avec la justice américaine et qui se retrouve illico éjecté de son siège cossu et du même coup perd sa place de favoris aux élections présidentielles à venir. C’est pas de chance !

Cet étalage par les médias prend des allures de feuilleton d’été tenant en haleine tous les idiots se croyant bien pensant et à l’abri d’une telle affaire. Mais, ça pourrait arriver à n’importe qui, sauf que là ce n’est pas tombé sur n’importe qui ! D’aucun crieront au complot politico-électoral, tandis que d’autres, beaucoup d’autres, prévaudront pour la perversité et autres cochoncetés peu reluisantes. Comme s’il n’y avait personne d’autre de pervers au monde. Bien des libertins crient au scandale alors qu’ils ne font pas mieux, sauf que le fait d’être un anonyme leur permet de se déculpabiliser à fond les boulons en se défoulant sur une personnalité. Vraiment, c’est pas de chance !

Cette saga aura bien travaillé le cerveau des uns et des autres en passant bien évidemment par les différentes troupes politiques… à droite… à gauche… à droite… à gauche… balle au centre… suivi des écolos, pas plus écolo que vous et moi. Parce que ceux-là ne se déplacent pas à pieds ou à vélo, non ! Nous, nous n’avons pas d’autres choix mais eux… ils roulent en voiture, climatisée bien entendu, prennent l’avion et autre hélicoptère. Alors pour des écolos, ils repasseront ! Etrange tout de même que nos dictionnaires ne dévoilent pas les mêmes significations que les leurs apparemment.

Donc, je disais que pendant toute cette sérénade médiatique, les primaires socialistes débutent perturbées sans leur héros déboulonné de son siège et de sa notoriété qui en a pris un sacré coup dans les reins. Les discours sont à faire peur, et pourraient rendre sourd… un sourd. Ils s’attaquent les uns, les autres, alors qu’ils sont censés être de la même famille politique. Mais, comme dans toutes les familles, il y a les gentils et les méchants. Les conflits sont parfois permanents, alors à l’approche des élections, les personnalités se révèlent. L’unité se dissipe pour laisser place aux combats nombreux qui s’annoncent.

L’UMP qui n’est pas en reste entame, elle aussi, son université d’été qui n’est guère plus reluisante que les précédents. Qui là aussi, chacun tire dans les pattes de l’autre ou des autres. C’est à celui (ou celle) qui sera le meilleur dénigreur. L’unité, une fois encore, est en passe de devenir une rareté. Quand pour nous l’unité fait la force, pour eux elle n’est plus que l’organe de la discorde. Bel exemple !

Tout cela n’est que du déjà entendu, associé à des promesses trompeuses qui ne seront pas tenues car de toute façon la voix du peuple est peut-être ouïe mais certainement pas écoutée. Si c’était le cas, on le saurait depuis longtemps et notre belle France, dont je suis fière d’être une enfant, ne serait pas en train d’étouffer.

Je fais des constats depuis des décennies, non pas sur les bons ou les mauvais, mais plutôt sur ce qui aurait pu être fait mais qui n’a pas trouvé les voix suffisantes parce qu’il y en a toujours qui, sous prétexte que ce n’est pas leur idée, votent contre une bonne idée et ceux-là, malheureusement font toujours la triste majorité pour qu’une action sensée ne voit pas le jour. Ceux-là font légion ! Je fais des constats en tant que citoyenne lambda qui subi toutes les dérives possibles et imaginables des différents gouvernements se succédant de mandat en mandat en nous prenant, nous continuellement, en otage. En nous prenant simplement pour des couillons !

Je m’en retourne chaque jour à mon dur labeur, à la différence qu’en cette nouvelle période les soirées seront animées par les âneries et autres menteries, voire canulars, de nos chers politiciens. Ben oui, on est en plein dedans !
A l’heure du déjeuner, dans un fast Food des plus connus, j’écoute les dévoreurs de la table d’à côté. La conversation est plus qu’animée. Ils sont quatre ; un pour chaque bord. Loyal ! Sauf que leurs propos le sont moins. Chacun défend ses idées. Pour finalement en venir au même point : nous sommes en danger !

- Ca va être la guerre ? On va bien s’éclater à compter les coups.
- Je ne comprends pas comment cette gonzesse a pu passer tant d’années avec un type aussi inactif.
- La modestie ne semble n'être toujours pas l'apanage de cette personne. Quel bilan fait-elle elle-même de ses activités, je serai curieux de le savoir ?
- C’est vrai ça, est-ce une raison pour dénigrer ses adversaires et néanmoins "camarades". Pour moi, cette déclaration, n’est autre qu’une provocation et n'est qu'un expédient comme elle en a l’habitude.
- Ouai, la voilà prise les doigts dans la confiote de l'ignorance du droit public...

Je m’en vais, le travail m’appelle, je n’ai plus le temps d’écouter ces énergumènes qui n’ont rien partagé d’intéressant sinon que des médisances. Déjeuner animé qui m’aura permis de ne pas voir le temps passer.

Marie BARRILLON